Gérald Darmanin, actuel ministre de l’Intérieur, est arrivé en tête au premier tour des législatives dans sa circonscription du Nord. Alors qu’il s’apprête à affronter un candidat du Rassemblement National (RN) au second tour, il a fermement déclaré qu’il ne voterait jamais pour le RN ni pour La France Insoumise (LFI).
Cette déclaration a été faite par son entourage à l’AFP, soulignant sa position constante contre les extrêmes. Darmanin réaffirme son refus de tout accord avec l’extrême gauche, qu’il accuse d’être anti-police, ainsi qu’avec l’extrême droite.
Dans une vidéo publiée sur X (anciennement Twitter), Darmanin a exprimé son opposition aux consignes de vote, affirmant que les électeurs n’ont pas besoin d’être dirigés pour choisir leur candidat, que ce soit au premier ou au second tour.
Division au sein du gouvernement
La position de Gérald Darmanin sur la question du « Ni RN, ni LFI » provoque des débats au sein du gouvernement. Gabriel Attal, le premier ministre, a de nouveau appelé à faire barrage au RN. Lors d’une intervention sur France Inter, Attal a souligné que ni LFI, ni le Nouveau Front Populaire, ni les candidats de la majorité présidentielle ne pourraient former seuls une majorité absolue à l’Assemblée nationale.
Pour Attal, le pouvoir pourrait soit aller à « l’extrême droite », soit rester « au Parlement ». Déjà, le 13 juin sur CNews, Darmanin avait affirmé qu’il ne voterait « pas pour un candidat RN, ni pour un candidat LFI » en cas de duel.
Une campagne sous tension
La campagne pour les élections législatives 2024 s’annonce tendue avec des prises de position tranchées au sein de la classe politique. Les déclarations de Gérald Darmanin, tout en réaffirmant son combat contre les extrêmes, mettent en lumière les divergences stratégiques au sein du gouvernement. Alors que les électeurs se préparent à retourner aux urnes, les consignes de vote et les alliances possibles restent au centre des discussions.