Ce dimanche 16 juin, Adrien Quatennens, député sortant de La France Insoumise (LFI) dans le Nord, a annoncé qu’il retirait sa candidature pour les prochaines élections législatives. Cette décision fait suite à sa condamnation en décembre 2022 à quatre mois de prison avec sursis pour violences conjugales.
La direction de LFI a immédiatement réagi à cette annonce, saluant « la décision de responsabilité » prise par Adrien Quatennens. Ce retrait intervient dans un contexte de débats houleux au sein de la gauche, où l’investiture de Quatennens par LFI avait suscité de vives réactions en raison de ses antécédents judiciaires.
Lors d’une conférence de presse diffusée en direct sur sa chaîne YouTube, Quatennens a exprimé son regret de devoir se retirer sous pression. « J’aurais préféré qu’on m’affronte loyalement avec des bulletins de vote. Le seul souverain que la République connaisse, c’est le peuple, qui aurait tranché, » a-t-il déclaré, dénonçant les pressions subies pour qu’il se mette en retrait.
Il a ajouté qu’il ne souhaitait pas que sa candidature soit utilisée contre LFI et le Nouveau Front Populaire, reconnaissant que sa décision de se retirer « va beaucoup décevoir, mais en soulager davantage. » Quatennens a également évoqué le contexte politique tendu, soulignant qu’à moins de trois semaines des élections, « la France peut être gouvernée par les fascistes, » et appelant à soutenir le Front Populaire.
L’écologiste Sandrine Rousseau, qui avait exprimé son désaccord avec l’investiture de Quatennens par LFI, a réagi sur le réseau social X (anciennement Twitter) en affirmant : « Et nous porterons haut la voix des femmes, » sans nommer directement Quatennens.
Quatennens a conclu en reconnaissant que « un être humain n’est pas parfait » et qu’il est possible de « commettre des fautes et des erreurs dans un parcours de vie. » Admettre ces erreurs est, selon lui, « un premier pas indispensable pour la réparation. »
Cette décision marque un tournant significatif pour LFI, alors que le parti tente de naviguer dans un paysage politique de plus en plus complexe et polarisé.