Législatives 2024 : Les Républicains résistent malgré la dissidence de Ciotti

Malgré les tumultes internes et la dissidence de leur président Eric Ciotti, Les Républicains (LR) ont démontré une résilience notable lors du premier tour des élections législatives, dimanche 30 juin. Ancrés solidement dans leurs territoires, ils ont su maintenir leur position malgré les prédictions pessimistes de leurs propres rangs.

Résultats et estimations

Avec des estimations entre 9 et 10 % des voix, la droite maintient un score presque identique à celui de 2022. Les projections indiquent qu’ils pourraient conserver entre 30 et 50 sièges au second tour, contre les 61 sièges qu’ils détenaient auparavant. Un cadre LR estime que le parti pourrait même surpasser les 2,3 millions de voix obtenues au premier tour de 2022, grâce à une participation plus élevée cette année.

Résistance et stratégie locale

Martial Foucault, directeur du Cevipof, a souligné la « très forte résistance de LR » et prédit que le parti perdra très peu de députés. La loyauté envers le parti semble avoir joué un rôle clé dans cette performance. Les candidats, forts de leur ancrage local, ont mené des campagnes intensives dans leurs circonscriptions, réussissant à mobiliser leur électorat sans le soutien national habituel.

Un dirigeant LR rappelle que le parti avait déjà obtenu 61 sièges en 2022 sans figure nationale marquante. Cependant, il reconnaît la nécessité de « réparer la marque LR » pour continuer à occuper l’espace politique disponible.

La dissidence d’Eric Ciotti

Éric Ciotti, malgré son appel controversé à s’allier avec le Rassemblement National (RN), reste une figure difficile à exclure du parti. Ciotti a exhorté les membres de LR à suivre le « chemin » qu’il a tracé avec Jordan Bardella, leader du RN, affirmant que cette alliance historique a mis fin à des années d’immobilisme pour la droite.

Perspectives pour le second tour

Les Républicains se préparent à des « duels incertains » avec le RN lors du second tour, avec des pertes probables parmi les sortants. Cependant, le parti reste déterminé à défendre ses positions grâce à ses bases locales solides et à la fidélité de ses membres.

En conclusion, bien que Les Républicains aient été secoués par les événements récents, leur capacité à résister grâce à leur ancrage local et à leur stratégie de terrain montre que le parti n’est pas prêt à disparaître du paysage politique français. La véritable épreuve se jouera au second tour, où ils devront affronter des adversaires redoutables dans un contexte politique incertain.