Législatives 2024 : Bernard Cazeneuve refuse l’alliance de gauche avec LFI

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L’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve a rejeté les appels à une alliance de gauche avec La France Insoumise (LFI) avant les prochaines élections législatives, qualifiant une telle coalition de trahison de l’héritage de Léon Blum.

Dans une critique acerbe, Cazeneuve, désormais à la tête du mouvement de gauche La Convention, a rejeté l’idée de s’allier avec LFI, arguant que cela compromettrait les principes établis par Blum. « Une alliance gouvernementale de gauche ne peut inclure LFI sans trahir tout ce que Blum représentait », a affirmé Cazeneuve.

Cette position fait suite à l’appel récent de LFI à « la formation d’un nouveau front populaire, rassemblant de manière inédite toutes les forces de gauche progressistes, syndicalistes, associatives et citoyennes » dans un tract intitulé « Quelques jours pour construire un front populaire ».

Bien qu’il partage la vision d’une coalition de gauche, Cazeneuve l’envisage sans LFI. « Le moment est venu pour une alliance gouvernementale de gauche et au-delà, réunissant tous les républicains fervents pour éviter le chaos », a-t-il déclaré. Soulignant la nécessité de clarté sur les valeurs et de sincérité dans les convictions, Cazeneuve a souligné l’urgence de faire face à la menace posée par l’extrême-droite.

Ce rejet d’une alliance avec LFI n’est pas nouveau pour Cazeneuve. Dans une interview de 2023 sur France 2 aux « 4 vérités », il a critiqué l’accord du « Nouveau Front Populaire » (Nupes), affirmant que les récentes positions et actions de LFI démontraient qu’elle n’était pas vraiment alignée sur les principes de gauche. Il a appelé le Parti Socialiste (PS) à rompre ses liens avec LFI.

Le départ de Cazeneuve du PS en mai 2022 et la fondation subséquente de La Convention en juin 2023 ont marqué un virage vers un mouvement qu’il a décrit comme « pour les orphelins de la gauche et anti-Nupes ».

À la suite de l’alliance de gauche, des critiques ont émergé de figures de la gauche, y compris d’anciens dirigeants du Parti Socialiste, qui accusent l’accord de trahir l’héritage de Léon Blum. Cazeneuve, une figure éminente du Parti Socialiste, a vivement critiqué le pacte, affirmant qu’il risquait d’aider la réélection de Macron en aliénant les partisans de Glucksmann.

Julien Dray, co-fondateur de SOS Racisme et ancien socialiste, a également exprimé ses préoccupations, remettant en question la sagesse de s’aligner avec LFI, dont le discours est devenu de plus en plus radical ces derniers mois.

Alors que le débat fait rage, Cazeneuve et d’autres dissidents continuent de rejeter l’idée d’une alliance avec LFI, mettant en avant la préservation des principes de la gauche traditionnelle incarnés par Blum.

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