Législative en Isère : Tondelier critique les « méthodes brutales » de ses alliés de gauche

Marine Tondelier, la secrétaire nationale d’Europe Écologie Les Verts (EELV), n’a pas mâché ses mots lors de son intervention sur France 3, dimanche 20 octobre. Elle a vivement critiqué ses partenaires de gauche, notamment le Parti socialiste (PS) et La France insoumise (LFI), pour leurs divisions dans la préparation de l’élection législative partielle en Isère.

Le retrait de Lucie Castets, candidate du Nouveau Front Populaire (NFP) pour Matignon, a provoqué la colère de Tondelier. Castets a renoncé à se présenter après avoir refusé de siéger au sein du groupe LFI à l’Assemblée nationale, comme l’exigeait l’accord passé entre les formations de gauche. « Lucie Castets aurait donc été députée insoumise. C’est l’étiquette qu’on voulait lui coller », a expliqué Tondelier, dénonçant l’imposition de choix partisans.

Cette législative partielle, qui survient après la démission de l’ancien député insoumis Hugo Prévost, accuse déjà de lourdes divisions au sein du NFP. Le Parti socialiste a désigné sa propre candidate, Amandine Germain, conseillère départementale de l’Isère, sans concertation. Une démarche que Marine Tondelier qualifie de « méthodes de bourrins » : « On ne peut pas travailler comme ça, chacun balancer ses candidats sans réflexion collective. On a essayé d’agir intelligemment avec Lucie Castets. Malheureusement, en politique, l’intelligence ne suffit pas toujours. »

Tondelier a exhorté ses alliés à plus de coopération, appelant à des discussions ouvertes pour désigner un candidat commun dans cette circonscription. Elle a conclu en appelant à éviter « la surenchère de méthodes brutales » qui, selon elle, nuisent à l’unité de la gauche dans des moments clés comme cette élection partielle.