Après des semaines de débats houleux, ponctués par des récits mêlant sexe, argent et politique, les 12 jurés du procès pénal de Donald Trump à New York se retirent ce mercredi pour délibérer sur un verdict historique. Au cœur de cette affaire, une somme de 130 000 dollars versée à l’actrice de films X Stormy Daniels pour étouffer un scandale sexuel présumé, dont aurait bénéficié l’ancien président américain.
La journée précédente a été marquée par des plaidoiries intenses, la défense exhortant à l’acquittement de Trump et l’accusation réclamant sa condamnation pour avoir « subverti la démocratie ». Maintenant, les jurés sont appelés à décider si Trump est coupable de 34 falsifications de documents comptables visant à dissimuler ce paiement compromettant, en vue de l’élection présidentielle de 2016.
Cette décision ne saurait être prise à la légère, car elle pourrait avoir des répercussions considérables sur la politique américaine. Une condamnation de l’ancien président remettrait en question sa participation à l’élection présidentielle de 2024, où il est pressenti pour affronter Joe Biden. Cependant, Trump pourrait faire appel et continuer sa campagne, même sous le poids d’une condamnation pénale.
La délibération des jurés pourrait s’étendre sur plusieurs jours, car ils doivent parvenir à un verdict unanime. En cas de désaccord, le procès serait annulé, offrant à Trump un répit potentiellement décisif en vue de l’élection.
L’accusation a tenté de convaincre les jurés que ces falsifications comptaient parmi les éléments d’un complot visant à influencer l’élection de 2016. Cependant, la défense a argué que Trump, occupé par ses fonctions présidentielles, n’était pas impliqué dans les détails de ces transactions.
Quel que soit le verdict rendu, l’impact politique de cette affaire sera significatif. L’histoire retiendra si Donald Trump est le premier ancien président américain à être condamné pour des actes commis pendant son mandat. Les yeux du monde politique sont rivés sur cette salle de délibération, où le sort de l’ancien président est entre les mains de 12 jurés.