Les autorités vénézuéliennes ont annoncé une récompense de 100 000 dollars pour toute information permettant l’arrestation d’Edmundo Gonzalez Urrutia, opposant politique en exil. Cette annonce, relayée sur les réseaux sociaux, s’accompagne d’affiches « Recherché » déployées dans les aéroports et points de contrôle du pays. Gonzalez est accusé de conspiration, usurpation de fonctions, et plusieurs autres délits, selon des sources judiciaires.
Exilé en Espagne depuis septembre 2024, Edmundo Gonzalez revendique sa victoire à l’élection présidentielle du 28 juillet dernier, avec 67 % des voix, face à Nicolás Maduro. Ce dernier, réélu pour un troisième mandat de six ans, fait face à des accusations de fraude rejetées par les États-Unis, l’Union européenne, et plusieurs pays d’Amérique latine.
Edmundo Gonzalez a promis de revenir au Venezuela le 10 janvier 2025 pour « prendre ses fonctions » en tant que président. Sa promesse s’accompagne d’appels à manifester lancés par lui et María Corina Machado, autre figure de l’opposition vivant dans la clandestinité.
La réélection de Nicolás Maduro a déclenché des affrontements meurtriers, faisant 28 morts et 200 blessés, avec plus de 2 400 arrestations. Malgré les protestations internes et internationales, Maduro prêtera serment le 10 janvier, soutenu par l’armée, dénonçant une tentative de coup d’État.
Dans ce climat tendu, l’arrivée attendue de Gonzalez en Argentine accentue les frictions entre Caracas et Buenos Aires. L’Argentine a récemment porté plainte contre le Venezuela devant la Cour pénale internationale, alimentant davantage la crise diplomatique entre les deux nations. Cette situation reflète l’instabilité croissante au Venezuela, où l’opposition cherche à défier un régime autoritaire confronté à une crise économique, sociale et politique persistante.