Ce mardi, Emmanuel Macron a exprimé son soutien au plan d’autonomie du Sahara occidental proposé par le Maroc, suscitant une vive réaction au sein de la classe politique. Dans une lettre adressée au roi Mohammed VI, le président français a qualifié ce plan de « seule base pour une solution politique juste, durable et négociée », selon TF1 Info.
Cette annonce a rapidement provoqué des tensions diplomatiques, notamment avec l’Algérie, qui a décidé de rappeler son ambassadeur en France avec effet immédiat. Alger accuse Macron de « bafouer la légalité internationale » et de soutenir la « négation du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination », estimant qu’il s’agit d’un acte visant à « parachever la décolonisation du Sahara Occidental ».
Sur la scène politique française, les réactions sont partagées. Marine Le Pen, qui soutient depuis longtemps le plan marocain, a salué l’initiative sur son compte X, encourageant les efforts marocains pour stabiliser et développer le territoire. Thierry Mariani a exprimé sa satisfaction en déclarant : « Enfin ! Après 7 ans perdus, Macron reconnaît la « marocanité » du Sahara Occidental. »
Éric Ciotti, pour sa part, a exprimé son espoir que cette décision renforce durablement les liens entre la France et le Maroc, affirmant : « Vive l’amitié entre la France et le Maroc. »
Cependant, cette décision n’a pas fait l’unanimité, notamment parmi les députés de gauche. Marine Tondelier a dénoncé ce qu’elle considère comme un « fiasco international », critiquant une décision prise par un président isolé, à la tête d’un pays sans gouvernement stable. Ersilia Soudais a, quant à elle, qualifié cette position de « provocation » et a exhorté la France à respecter le droit international et les droits du peuple sahraoui.