Le gouvernement de François Bayrou devrait obtenir ce jeudi 6 février au Sénat la validation définitive du budget de l’État pour 2025, après avoir échappé à la motion de censure déposée par La France insoumise. Ce vote conclura une séquence parlementaire marquée par l’utilisation de l’article 49.3 pour contourner l’absence de majorité à l’Assemblée nationale.
Adopté en première lecture à l’Assemblée grâce au soutien des socialistes et à la neutralité des députés du Rassemblement national, le projet de loi de finances (PLF) vise une croissance de 0,9 % et une réduction du déficit public à 5,4 % du PIB, contre 6,1 % en 2024. Ce texte prévoit des mesures de rigueur budgétaire, tout en intégrant des aides ciblées aux petites entreprises, des investissements dans la transition écologique et une taxe exceptionnelle sur les superprofits.
Le Sénat, dominé par une majorité de droite et de centre droit, a largement contribué à l’élaboration de la version finale du texte. L’accord trouvé en commission mixte paritaire devrait faciliter son adoption sans encombre. Ce soutien sénatorial permet au gouvernement de consolider son programme économique tout en évitant une nouvelle confrontation parlementaire.
Cependant, la validation du budget n’éteint pas les critiques. L’opposition de gauche, renforcée par les débats sur les coupes budgétaires et les inégalités fiscales, promet de porter la contestation sur le terrain social, préfigurant une année 2025 sous tensions.
