Le secrétaire national du PS appelle à une gauche renouvelée sans Mélenchon

Dans une interview accordée à La Dépêche, Sébastien Vincini, président du Conseil départemental de Haute-Garonne et secrétaire national du Parti Socialiste, a exprimé un besoin urgent de renouvellement au sein de la gauche française, spécifiquement en ce qui concerne Jean-Luc Mélenchon et son cercle rapproché. Vincini, un proche collaborateur d’Olivier Faure, premier secrétaire du PS, critique vivement l’approche de Mélenchon, la qualifiant d’ »agitation stérile » qui entrave la capacité de la gauche à présenter une vision d’apaisement pour la France.

Cette prise de position intervient après que Mélenchon a ouvertement critiqué le Parti Socialiste lors de son discours de rentrée, accusant certains membres du parti de vouloir expulser La France Insoumise (LFI) de l’union de la gauche. Mélenchon a pressé les socialistes de résoudre cette question « une bonne fois pour toutes ».

Vincini a clarifié sa position, précisant qu’il souhaitait une rupture avec Mélenchon et ses proches en raison de leurs tendances à l’excès, mais pas nécessairement avec LFI dans son ensemble. Il a souligné la distinction entre les extrêmes de Mélenchon et les membres de LFI qui restent dévoués à des causes importantes comme l’amélioration de l’éducation, la sauvegarde de l’hôpital public, et l’augmentation du pouvoir d’achat.

Dans le contexte de la proposition de Mélenchon de former un gouvernement sans LFI, Vincini reste sceptique. Il reconnaît l’importance de la question soulevée par Mélenchon vis-à-vis de l’ancienne majorité présidentielle, mais critique sa stratégie de menace de destitution, la considérant inappropriée pour un véritable gouvernement de gauche.

L’incertitude règne également autour de Karim Bouamrane, un autre socialiste dont le nom a été évoqué comme favori de l’Élysée pour Matignon. Vincini affirme connaître Bouamrane et le tenir en haute estime, mais souligne que le soutien de l’ensemble de la gauche est essentiel pour qu’une personnalité politique puisse effectivement mener.

Dans ses remarques finales, Vincini insiste sur la nécessité pour la gauche de démontrer son respect pour les institutions et le président de la République, suggérant que sans cela, il serait difficile de prétendre à une alternance crédible au-delà de la simple « tambouille politique ».