Le Rassemblement national (RN) fait face à une situation délicate au Parlement européen. Lundi, le parti a désigné l’Italien Roberto Vannacci comme vice-président du groupe d’extrême droite « Patriotes pour l’Europe ». Cependant, cette nomination suscite désormais de vives polémiques, et le RN tente de prendre ses distances avec ce choix.
Jean-Philippe Tanguy, député du RN, a déclaré à l’AFP que le parti français s’était opposé à cette nomination. Pourtant, des documents internes, consultés par Libération, révèlent que Roberto Vannacci a été élu par acclamation des députés. Le média L’Opinion confirme également que 30 eurodéputés ont voté en faveur de cette élection « par erreur ». Jordan Bardella, président du RN, était absent lors de ce vote, car il était invité sur le plateau du journal de 20 heures de TF1, selon le Nouvel Obs.
Or, le profil de Roberto Vannacci est loin de faire l’unanimité. Ce général italien de 55 ans est connu pour ses positions xénophobes, racistes et homophobes, qu’il a exposées dans un livre publié à l’été 2023. En dépit de ses idées controversées, Vannacci bénéficie d’un soutien important en Italie, notamment de Matteo Salvini, vice-président du conseil et leader de la Ligue, qui l’a désigné tête de liste pour les élections européennes.
La nomination de Roberto Vannacci à un poste de vice-président au sein du groupe « Patriotes pour l’Europe » place le RN dans une position inconfortable. Alors que le parti tente de se distancer de cette décision, la controverse révèle des divisions internes et des erreurs de communication au sein de l’extrême droite européenne.
Hector M.