En marge de sa visite à la foire de Châlons-en-Champagne, Jordan Bardella, président du Rassemblement National (RN), a émis des exigences fortes envers le nouveau Premier ministre Michel Barnier ce samedi. Bardella a clairement indiqué que le futur gouvernement devrait tenir compte des préoccupations du RN, affirmant que Barnier dirige désormais un gouvernement « fragile » et « sous surveillance ».
« Michel Barnier se doit d’intégrer les sujets chers au Rassemblement National dans sa politique gouvernementale, » a déclaré Bardella aux journalistes. Il souligne que le RN, fort de ses 143 députés, joue un rôle incontournable dans l’équilibre parlementaire actuel, rendant sa position d’autant plus critique dans les décisions futures du gouvernement.
Lors de sa récente apparition sur TF1, Barnier a mis en avant sa « capacité à négocier » tout en respectant les électeurs du RN, bien qu’il affirme n’avoir « rien en commun » avec ce parti. Cependant, Bardella voit le RN comme un potentiel « arbitre » dans la vie politique française, soulignant l’importance de leur influence sur les politiques nationales, notamment sur des questions clés comme l’immigration et le pouvoir d’achat.
Bardella a aussi précisé que, malgré leur choix de soutenir Barnier plutôt que Lucie Castets du Nouveau Front populaire, le RN ne s’interdit pas de recourir à une motion de censure dans les mois à venir. « À partir d’aujourd’hui, Michel Barnier est un Premier ministre sous surveillance démocratique. Il n’a pas été nommé grâce à nous, mais il devra tenir compte de nos positions, » a-t-il ajouté.
En conclusion, Bardella a réitéré que rien en politique ne peut désormais se faire sans le RN ou contre leur volonté, soulignant leur rôle crucial dans le blocage de l’extrême gauche lors des élections législatives. Avec ces déclarations, le président du RN affirme la position stratégique de son parti dans le nouvel échiquier politique français, prêt à influencer de manière significative la trajectoire du gouvernement Barnier.