Les rues habituellement festives du quartier français de La Nouvelle-Orléans se sont réveillées endeuillées ce jeudi, frappées de plein fouet par un acte de terrorisme d’une violence inouïe. Le bilan provisoire s’élève à 15 morts et une trentaine de blessés, dont certains entre la vie et la mort. Ce nouvel épisode sanglant rappelle, une fois de plus, que la menace islamiste reste omniprésente et ne connaît pas de frontières.
Identifié par le FBI, l’assaillant, Shamsud-Din Jabbar, 42 ans, est un ancien militaire de l’armée de terre américaine, originaire du Texas. Sergent-chef déployé en Afghanistan entre 2009 et 2010, cet homme avait quitté l’armée en 2015. Selon les enquêteurs, Jabbar s’était radicalisé ces dernières années, trouvant son inspiration dans l’idéologie meurtrière du groupe État islamique.
Quelques heures avant son passage à l’acte, il avait publié sur les réseaux sociaux des vidéos témoignant d’un « désir de tuer » et affirmant son allégeance à Daesh. Un drapeau de l’organisation terroriste a été retrouvé dans le véhicule utilisé pour cette attaque, tandis que deux engins explosifs artisanaux ont été désamorcés par les forces de l’ordre.
Un débat sur la sécurité nationale ravivé
La scène d’horreur s’est déroulée mercredi soir, alors que des milliers de personnes célébraient le Nouvel An dans ce haut lieu touristique. Jabbar a précipité son pick-up à grande vitesse dans la foule, semant la mort et la désolation sur Bourbon Street. Abattu dans une fusillade avec la police, il est loin d’avoir agi seul, selon le FBI, qui poursuit activement des recherches pour identifier de potentiels complices. « Nous explorons toutes les pistes et demandons à quiconque ayant croisé Jabbar récemment de se manifester, » a déclaré Alethea Duncan, agente spéciale du FBI. Des perquisitions sont en cours dans plusieurs États.
Cet acte ignoble a immédiatement relancé le débat sur la sécurité nationale et les failles de la surveillance des individus radicalisés. Donald Trump, président élu des États-Unis, n’a pas tardé à réagir sur son réseau Truth Social, établissant un lien, entre cet attentat et l’immigration clandestine. « Les criminels qui arrivent dans notre pays sont bien pires que ceux que nous avons déjà, » a-t-il martelé, soulignant la nécessité de renforcer les contrôles aux frontières.
Le président actuel, Joe Biden, a condamné une « attaque ignoble », mais son discours est apparu prudent. Certains commentateurs conservateurs dénoncent une réponse jugée insuffisante face à une menace qui, selon eux, aurait pu être anticipée.
Une menace diffuse et globale
L’attaque de La Nouvelle-Orléans n’est peut-être pas un cas isolé. Les autorités enquêtent également sur une explosion à Las Vegas, où un Tesla Cybertruck a explosé devant un hôtel Trump. Bien qu’aucun lien concret n’ait été établi pour l’instant, cette coïncidence renforce l’inquiétude d’une possible série d’attaques coordonnées.
Face à cette nouvelle tragédie, les voix s’élèvent pour exiger des réponses fermes et une politique de tolérance zéro face au terrorisme. La sécurité des citoyens, pilier de toute nation souveraine, ne saurait souffrir de compromis. Pour beaucoup, il est temps de revoir les stratégies de prévention et de surveillance face à une menace islamiste qui continue de frapper en plein cœur.