Arrêté lundi 24 mars à Soussiya, au sud de la Cisjordanie occupée, après une attaque violente présumée de colons israéliens, le réalisateur palestinien Hamdan Ballal a été libéré mardi et pris en charge dans un hôpital d’Hébron. Coréalisateur du documentaire No Other Land, récemment récompensé aux Oscars, Ballal aurait été frappé par des colons puis interpellé par l’armée israélienne alors qu’il appelait une ambulance, selon plusieurs témoins et ONG.
Dans un communiqué, le ministère français des Affaires étrangères a vivement dénoncé son arrestation et les violences commises par des colons contre des civils palestiniens, soulignant « l’impunité persistante » de ces actes. Des sanctions ont été rappelées à l’encontre des colons extrémistes responsables d’agressions dans des zones sensibles comme Massafer Yatta ou Soussiya. La France, tout en condamnant fermement la colonisation israélienne, a appelé à la protection des civils palestiniens.
Hamdan Ballal a été libéré en même temps que deux autres Palestiniens accusés par la police israélienne d’avoir lancé des pierres. Leur détention faisait suite à ce que l’armée a qualifié de « confrontation violente ». L’ONG Center for Jewish Nonviolence, dont des membres étaient sur place, a confirmé que la maison du cinéaste avait été attaquée, et que l’arrestation avait eu lieu alors qu’il était déjà blessé. Le réalisateur, désormais soigné pour ses blessures, a dénoncé une attaque qui, selon lui, « visait à le tuer ». Son arrestation avait provoqué une vague d’indignation dans les milieux culturels et militants internationaux.