Ce samedi, le Qatar a confirmé la suspension de ses efforts de médiation entre Israël et le Hamas, en raison du manque d’engagement constructif des deux parties. Cette décision met en évidence l’impasse des négociations pour un cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages.
Selon une source diplomatique, le Qatar a estimé que les récentes négociations étaient plus axées sur l’image que sur un véritable désir de parvenir à la paix. Le pays avait averti les deux belligérants que, tant qu’ils ne feraient pas preuve de bonne foi dans les négociations, il ne pourrait pas continuer à jouer le rôle de médiateur. Le Qatar a également souligné qu’il pourrait reprendre son rôle de médiation si les deux parties montraient une volonté sincère de négocier.
L’administration américaine avait exercé une pression croissante sur le Qatar, en particulier après que le Hamas ait rejeté une proposition de libération d’otages après la mort du leader du Hamas, Yahya Sinwar, tué par Israël. Cette pression a conduit le Qatar à informer le Hamas qu’il ne pourrait plus continuer à accueillir ses responsables politiques à Doha. Ce message a été transmis à Israël et au Hamas après la décision.
Le Qatar avait joué un rôle clé dans la médiation des discussions entre Israël et le Hamas, notamment pour permettre la libération d’otages et obtenir des pauses humanitaires, notamment à la fin de l’année 2023. Cependant, la situation s’est détériorée après que les négociations ont échoué à aboutir à des résultats concrets.
Le porte-parole des Affaires étrangères du Qatar, Majed Al Ansari, a démenti les informations selon lesquelles le Qatar envisagerait de fermer le bureau politique du Hamas à Doha, soulignant que ce bureau restait un canal de communication crucial. Cependant, il a précisé que la médiation ne reprendrait que lorsque les parties impliquées montreraient un réel désir de parvenir à un accord.
La décision du Qatar survient alors que la guerre à Gaza continue de faire des ravages, avec des dizaines de milliers de morts, principalement des civils palestiniens, et la situation humanitaire qui se détériore de jour en jour. Le nombre d’otages israéliens, pris lors de l’attaque du 7 octobre 2023, reste élevé, et des pressions croissantes sont exercées sur les gouvernements impliqués pour parvenir à un cessez-le-feu.
Au même moment, la situation au Liban, où le Hezbollah soutient le Hamas, continue de se détériorer, avec des affrontements intenses et des pertes humaines des deux côtés. L’ONU a mis en garde contre une famine imminente à Gaza, alors que l’armée israélienne poursuit ses frappes aériennes. L’issue de ce conflit semble encore incertaine, et les appels à la fin des hostilités se multiplient de part et d’autre.