Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a exprimé mercredi son admiration pour les désistements de candidats au second tour des élections législatives en France, visant à contrer l’extrême droite.
« J’espère, pour le bien de la France, et aussi pour le bien de l’Europe, que l’accord entre partis politiques survenu hier et surtout la mobilisation de la France progressiste et républicaine freineront l’extrême droite, comme nous l’avons fait en Espagne il y a un an », a-t-il déclaré. Soulignant l’importance de l’unité démocratique, Sanchez a ajouté : « Face à l’extrême droite, il ne doit pas y avoir de couleur, à part les couleurs démocratiques. »
Le socialiste Pedro Sanchez a également exprimé son soutien aux forces de gauche en France, les encourageant à gouverner pour repousser l’extrême droite. Santiago Abascal, leader du parti d’extrême droite espagnol Vox, a quant à lui salué les résultats du Rassemblement national, les qualifiant de percée des « patriotes ».
Pedro Sanchez a affiché son espoir en la mobilisation de la gauche française avant le second tour des élections législatives le 7 juillet 2024. Le chef du gouvernement espagnol a soutenu le Nouveau Front populaire, alliance de gauche arrivée deuxième au premier tour des élections, derrière le Rassemblement national qui a cumulé 33 % des voix.
Pour le Premier ministre espagnol, la clé pour battre l’extrême droite réside dans la gouvernance par des politiques progressistes capables de démontrer la fausseté des informations propagées par l’extrême droite. Il a évoqué avec fierté les élections générales espagnoles de juillet 2023, où il avait réussi à vaincre l’extrême droite en Espagne.
Esther Peña, porte-parole du Parti socialiste espagnol, a martelé que « les Français pourront répéter ce que nous, les Espagnols, avons fait le 23 juillet 2023, c’est-à-dire stopper l’extrême droite. » Tous deux ont insisté sur la vigilance nécessaire face à la montée de l’extrême droite dans le monde, soulignant que sa défaite dépend de la force et de l’unité de la gauche française.
Cependant, l’autre camp n’est pas resté silencieux. Santiago Abascal de Vox a salué sur les réseaux sociaux la victoire du Rassemblement national comme « la victoire de l’espoir, de la liberté et de la sécurité pour le peuple français. » Félicitant directement Marine Le Pen et Jordan Bardella, il a affirmé que « les patriotes européens continuent de se développer. »
Toute l’Espagne suit de près ces élections, se posant des questions sur l’avenir du cordon sanitaire en France face à l’extrême droite, une pratique française de longue date.