Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, s’est retrouvé au centre d’une polémique judiciaire concernant son épouse, Begoña Gómez. Cette dernière est sous enquête pour des soupçons de corruption et de trafic d’influence, en lien avec l’utilisation présumée des fonctions de son mari pour favoriser ses relations professionnelles, notamment avec l’homme d’affaires Juan Carlos Barrabés. Cette enquête a été initiée suite à une plainte du collectif Manos Limpias, proche de l’extrême droite, et soutenue par d’autres associations, comme Hazte Oír et le parti Vox.
Pedro Sánchez a déposé une plainte pour « prévarication » contre le juge Juan Carlos Peinado, qui l’a convoqué pour témoigner en personne dans cette affaire. Le Premier ministre reproche au juge de ne pas avoir respecté son statut officiel, car il avait demandé à témoigner par écrit, un droit normalement garanti aux membres du gouvernement espagnol. Cependant, le juge Peinado a rejeté cette demande, insistant sur le fait que Sánchez était convoqué en tant qu’époux de Begoña Gómez, et non en tant que Premier ministre.
Sánchez a exprimé sa confiance en la justice espagnole pour résoudre ce qu’il considère comme un abus judiciaire isolé. Lors de son audition au palais de la Moncloa, il a choisi de faire valoir son droit au silence, un droit accordé aux citoyens espagnols lorsqu’une enquête concerne leur conjoint.
Malgré cette affaire, le Premier ministre a maintenu son emploi du temps habituel, participant au Conseil des ministres avant de se rendre à Majorque pour une rencontre avec le roi Felipe VI. Pedro Sánchez a toujours défendu l’intégrité de son épouse, tandis que l’enquête se poursuit, et que le bras de fer judiciaire continue de fragiliser son gouvernement de coalition.