Emmanuel Macron et Gabriel Attal travaillent d’arrache-pied pour obtenir une coalition à l’Assemblée nationale. Après les récentes élections législatives, le gouvernement affine sa stratégie, visant à traduire le front républicain dans l’hémicycle et à ne pas braquer les Républicains (LR).
Transition gouvernementale et rôle de Gabriel Attal
Huit jours après les élections, Gabriel Attal reste Premier ministre, mais sa démission pourrait être acceptée par le Président de la République ce mardi. Cette démission permettra aux ministres élus députés de participer aux élections internes de l’Assemblée nationale. Toutefois, l’actuelle équipe gouvernementale continuera à gérer les affaires courantes, assurant la continuité de l’État.
Coalition et tactiques avec les Républicains
La première manœuvre pour une coalition avec les LR consiste à proposer Annie Gennevard, députée du Doubs, comme présidente de l’Assemblée nationale. « Il faut y aller doucement pour ne pas les braquer », souligne un député impliqué dans les négociations, insistant sur la nécessité de subtilité pour éviter que les LR ne se sentent contraints.
Front républicain : ni RN ni LFI
Attal a reçu mandat pour empêcher le Rassemblement national (RN) et La France insoumise (LFI) d’obtenir des postes clés à l’Assemblée nationale. Cette position est renforcée par le discours de Laurent Wauquiez sur un pacte législatif, perçu comme un signe positif pour la coalition envisagée. Le vote à bulletins secrets pourrait faciliter cet objectif.
Ouverture à gauche et complexités internes
L’exécutif n’exclut pas complètement la gauche, sauf la LFI. Pour les postes de vice-présidents, questeurs ou présidents de commissions, la stratégie « ni RN, ni LFI » reste nuancée. Toutefois, il est rappelé que certains députés macronistes ont été élus avec des voix de gauche et que les postes sont attribués en fonction du poids de chaque groupe.
Test et anticipation pour l’automne
Les élections internes à l’Assemblée nationale sont vues comme un test crucial pour la coalition souhaitée par Macron. En cas d’échec, l’Assemblée pourrait devenir ingérable, ce qui mettrait en péril l’influence présidentielle au Palais Bourbon. Une nouvelle réunion a eu lieu pour avancer sur un programme et un calendrier législatif.
Pour l’instant, rien n’est officiel. Les négociations devraient reprendre après une pause estivale, avec une véritable échéance fixée pour l’automne, notamment autour du budget.
En conclusion, la stratégie de l’exécutif est complexe, jonglant entre négociations prudentes avec les Républicains, maintien d’un front républicain, et anticipation des défis politiques à venir.