Elon Musk, désormais conseiller spécial de Donald Trump et figure clé de la nouvelle administration républicaine, a détaillé les grandes lignes de son plan ambitieux pour réduire le rôle de l’État fédéral. Dans une tribune publiée le 20 novembre dans le Wall Street Journal, coécrite avec l’homme d’affaires Vivek Ramaswamy, il annonce des mesures drastiques visant à diminuer les dépenses publiques de 500 milliards de dollars.
Un mandat pour un changement radical
Fort de la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle du 5 novembre, Elon Musk estime avoir reçu un mandat clair pour opérer un « changement radical » dans la gestion des finances publiques. À la tête d’une « Commission à l’efficacité gouvernementale », il souhaite transformer en profondeur l’administration américaine en s’attaquant à ce qu’il qualifie de « bureaucratie excessive ».
Parmi les propositions phares : une réduction significative du nombre de fonctionnaires fédéraux. Musk promet un accompagnement pour ceux qui transitionneront vers le secteur privé ou des indemnités de départ « décentes » pour les autres. Pour accélérer cette restructuration, il envisage également de restreindre le télétravail au sein des administrations, une mesure qu’il anticipe comme un levier pour favoriser des départs volontaires.
Musk s’appuie sur des décisions récentes de la Cour suprême, à majorité conservatrice, qui remettent en question la validité légale de certaines réglementations fédérales. Il prévoit de suspendre immédiatement celles qui n’ont pas été validées explicitement par le Congrès, simplifiant ainsi le cadre législatif en faveur des entreprises.
Des coupes budgétaires ciblées
Le patron de Tesla et SpaceX compte également réduire ou supprimer des subventions à des secteurs jugés non prioritaires. L’audiovisuel public et des associations qualifiées de « progressistes », comme le Planning familial, figurent parmi les cibles principales. Musk estime que ces coupes pourraient générer des économies substantielles, avec le Planning familial seul privé de 300 millions de dollars de financement.
Elon Musk et Vivek Ramaswamy voient leur rôle à la tête de cette commission comme un projet temporaire. Ils annoncent que leur mission prendra fin symboliquement le 4 juillet 2026, lors du 250e anniversaire de la Déclaration d’indépendance des États-Unis.
Se présentant comme des « entrepreneurs, pas des politiciens », les deux hommes affirment vouloir marquer une rupture nette avec les pratiques traditionnelles de gestion publique. Toutefois, les critiques pointent déjà les risques d’une telle réduction brutale des effectifs et des services publics, et les tensions sociales qu’elle pourrait engendrer. Reste à voir si ce programme sera mis en œuvre aussi rapidement et radicalement qu’annoncé.