Le patron de la Fed refuse de démissionner malgré les pressions de Trump
Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, a clairement indiqué jeudi qu’il ne comptait pas démissionner si le président élu, Donald Trump, le lui demandait. Interrogé sur la possibilité de quitter son poste à la demande de Trump, Powell a répondu de manière succincte mais déterminée : « Non. »
Powell a rappelé que le président n’avait pas le pouvoir de le licencier ou de le rétrograder, soulignant que son mandat en tant que président de la Fed court jusqu’en mai 2026. Il a aussi précisé que, légalement, il n’était pas obligé de partir même si Trump le sollicitait.
La relation entre Trump et Powell a été marquée par des tensions depuis plusieurs années. Nommé par Trump à la tête de la Fed en 2018, Powell s’est rapidement retrouvé sous le feu des critiques de l’ancien président, insatisfait du rythme des baisses des taux d’intérêt. À plusieurs reprises, Trump a envisagé de le démettre de ses fonctions, mais ses conseillers ont conclu que cela serait difficile, voire impossible à réaliser sans motif légal.
Cette déclaration de Powell intervient après une décision récente de la Fed d’abaisser les taux directeurs de 0,25 %, dans une fourchette de 4,50 à 4,75 %, citant une baisse de l’inflation et une amélioration du marché de l’emploi. Powell a également tenu à rappeler l’indépendance de la banque centrale, affirmant que les décisions de la Fed ne sont pas influencées par la pression politique, y compris celle du président.
Pour l’instant, Powell maintient que l’élection de Trump n’affectera pas les décisions de la Fed, précisant que les enjeux politiques sont indépendants de sa mission. « Nous ne devinons pas, nous ne spéculons pas, nous ne supposons pas », a-t-il conclu, soulignant la prudence avec laquelle la Fed analyse l’impact des événements politiques sur la politique monétaire.
Ainsi, malgré la victoire de Trump à la présidentielle, Powell reste ferme dans sa volonté d’achever son mandat à la tête de la Fed, sans se laisser influencer par des pressions extérieures, démontrant une fois de plus l’indépendance de la Réserve fédérale américaine.