Le Parti Socialiste se déchire sur la question du NFP

26 juillet, 2024 / Entrevue

Le Parti socialiste (PS) est à nouveau confronté à des tensions internes. Deux courants minoritaires du parti demandent une convention de « clarification » de la ligne politique concernant le Nouveau Front populaire (NFP) et sa volonté de gouverner. Lors d’un conseil national, les factions menées par Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen, et Hélène Geoffroy, maire de Vaulx-en-Velin, ont exprimé la nécessité de clarifier la position du PS vis-à-vis du NFP.

Divergence sur la stratégie du NFP

Ces courants s’opposent à la stratégie actuelle d’Olivier Faure, premier secrétaire du PS, qui prône une union de la gauche incluant La France insoumise (LFI). Selon eux, LFI n’a pas véritablement l’intention de gouverner et il est nécessaire de créer une coalition élargie pour répondre aux urgences des Français. Hélène Geoffroy, dans une interview, a critiqué la stratégie du NFP, affirmant que Lucie Castets, leur candidate pour Matignon, est contrainte de représenter des positions divergentes, ce qui empêche une direction claire.

Appels à la clarification

Carole Delga, présidente de la région Occitanie et alliée de Mayer-Rossignol, a également exprimé le besoin urgent de clarification sur les réseaux sociaux. Elle a critiqué certaines déclarations de cadres de LFI, notamment concernant les athlètes israéliens et l’obsession de Jean-Luc Mélenchon pour la présidentielle. Selon elle, cela empêche l’émergence d’une gauche progressiste et crédible.

Le débat sur les alliances

Malgré les divisions, le PS avait réussi à s’unir lors des élections européennes derrière Raphaël Glucksmann, adoptant une position anti-LFI. Toutefois, ils s’étaient ralliés au NFP pour contrer le Rassemblement National aux législatives, permettant à la gauche de gagner, mais sans majorité absolue. Olivier Faure a réaffirmé son opposition à une alliance avec la majorité présidentielle, soulignant que l’objectif est de défendre Lucie Castets et de rompre avec les politiques de Macron.

La trêve olympique et la pression sur Macron

Emmanuel Macron a appelé à une « trêve olympique », retardant la nomination d’un nouveau gouvernement jusqu’à mi-août. Cependant, les leaders de gauche contestent cette pause, exigeant la nomination de Lucie Castets à Matignon. Lucie Castets, confiante, a commencé à exposer ses premières mesures et prévoit de visiter le centre hospitalier de Roubaix lors de son premier déplacement en tant que candidate à Matignon.

Ainsi, le Parti socialiste se trouve à un moment crucial, entre désir d’unité et divergences stratégiques face au paysage politique actuel.