Les rumeurs sur le lieu de sépulture du Pape François se multiplient, alors que des rapports indiquent que le Vatican se prépare à une éventuelle issue fatale, alimentant ainsi l’inquiétude autour de son état de santé.
Contrairement à ses prédécesseurs, inhumés sous la basilique Saint-Pierre, le souverain pontife de 88 ans aurait pris des dispositions funéraires qui rompent avec la tradition.
D’après le journal suisse Blick, la garde suisse aurait reçu l’ordre d’un couvre-feu dans le cadre des préparatifs en cas de décès du Pape. Toutefois, le Vatican n’a pas officiellement confirmé ces informations. Des sources proches du Saint-Père rapportent cependant qu’il aurait récemment confié à son entourage : « Cette fois, je risque de ne pas m’en sortir », faisant allusion à sa lutte contre la pneumonie.
Le 14 février, le Pape a été hospitalisé à Rome après avoir ressenti une vive douleur à la poitrine. Les médecins lui ont diagnostiqué une infection respiratoire grave, comprenant une bronchite asthmatique et une pneumonie bilatérale. Cette affection est d’autant plus préoccupante qu’il avait subi une ablation partielle du poumon à l’âge de 21 ans, rendant son état plus fragile.
Dans un communiqué, le Vatican a précisé que « les examens et radiographies pulmonaires révèlent un état clinique complexe », sans donner davantage d’informations sur sa réponse au traitement, si ce n’est qu’il ne présente actuellement pas de fièvre.
Le Pape suit une médication à base d’antibiotiques et de corticoïdes. Bien qu’il continue de s’alimenter et de lire la presse depuis son lit d’hôpital, certains spécialistes mettent en garde contre le fait que l’absence de fièvre ne soit pas forcément un bon signe.
Le Dr Carmelo Dasero, expert en maladies infectieuses à Rome, a expliqué : « Une forte fièvre est un signe que le système immunitaire combat l’infection. Une pneumonie sévère sans fièvre peut au contraire révéler une faiblesse immunitaire, ce qui est préoccupant ».
Selon International Business Times, alors que la majorité des papes ont été inhumés sous la basilique Saint-Pierre, il semblerait que le Pape François ait choisi un autre lieu de sépulture : l’église Santa Maria Maggiore, située dans le quartier de l’Esquilin, à Rome.
Bien que cette basilique soit l’une des quatre grandes églises papales, elle n’a pas été un lieu d’inhumation fréquent pour les souverains pontifes. Seuls sept y ont été enterrés, le dernier étant Clément IX en 1669.
Cette décision marque une rupture importante avec la tradition, notamment après l’inhumation du Pape Benoît XVI dans les cryptes du Vatican en 2023. Cependant, ce choix n’est pas surprenant, compte tenu de l’attachement profond du Pape François à Santa Maria Maggiore. Il s’y rendait fréquemment pour prier avant et après ses voyages à l’étranger et a effectué plus de 100 visites dans cette basilique.
Bien que le Vatican n’ait pas encore officialisé de préparatifs pour ses funérailles, certaines sources affirment que des dispositions sont déjà prises.
D’après Politico, des proches du Pape auraient confié qu’il veille actuellement à « organiser les choses » afin d’assurer la continuité des affaires du Vatican après son départ.
Le corps du Pape devrait être exposé dans la basilique Saint-Pierre avant ses funérailles, selon la tradition vaticane. Toutefois, une différence notable est prévue : la catafalque, la structure surélevée sur laquelle reposaient les papes décédés, ne sera pas utilisée. À la place, son cercueil restera ouvert jusqu’à la veille de la cérémonie funéraire.