Le Pape François invite chacun à promouvoir la paix sans jamais se décourager

Entrevue 1

Hier, lundi 11 novembre, lors d’une audience au Vatican accordée aux délégations du diocèse d’Aoste et de la Congrégation des chanoines du Grand-Saint-Bernard, le Pape François a invité chacun à promouvoir la paix, sans jamais se décourager.

Pour cela, le Pape François a évoqué Saint-Bernard, grand apôtre des Alpes, soulignant combien la vie de ce saint était marquée par la proclamation de la foi, l’hospitalité généreuse et l’engagement indéfectible pour la paix, qualités qui lui ont permis de toucher les cœurs les plus réticents. Cette audience se tenait à la fin d’une année jubilaire spéciale célébrant le centenaire de saint Bernard comme patron des alpinistes, des voyageurs et des populations alpines, ainsi que le neuvième centenaire de sa canonisation et le millénaire de sa naissance. François a partagé sa joie d’accueillir les représentants de cette région si liée à la mémoire de Bernard.

Saint-Bernard : une parole qui touche même les cœurs les plus fermés

Saint-Bernard fut un prédicateur d’exception, dont la parole trouvait un écho profond même auprès des cœurs les plus fermés. Comme l’a rappelé le Pape François, cet archidiacre du diocèse d’Aoste transformait l’annonce de l’Évangile en une rencontre vive et joyeuse avec l’Esprit. Sa mission, accomplie avec zèle et passion, le mena jusqu’à sa mort en 1081, survenue à Novare, alors qu’il poursuivait sans relâche son œuvre de prédication.

L’accueil des voyageurs

Le Pape François a ensuite évoqué la dimension caritative de la mission de saint Bernard, qui s’est illustré par l’attention portée aux voyageurs traversant les Alpes, dans des conditions souvent périlleuses. Pour les aider, Saint-Bernard fonda deux hospices au service des pèlerins et des voyageurs, rassemblant autour de lui une communauté de chanoines dévoués à cette mission, perpétuant jusqu’à aujourd’hui leur devise : « Ici, le Christ est adoré et nourri. » Ce modèle de charité, centré sur l’Eucharistie et combinant prière et accueil, incarne, selon François, une réponse toujours actuelle : celle d’accueillir et de secourir toute personne, dans sa dimension physique comme spirituelle, sans distinction.

Saint-Bernard, artisan de la paix

Saint-Bernard n’était pas seulement un protecteur des voyageurs, mais aussi un artisan de paix. Le Pape a rappelé son voyage à Pavie, où il tenta d’apaiser l’empereur Henri IV pour éviter un conflit avec le Pape Grégoire VII. Ce déplacement, coûteux en énergie et en santé, finit par lui coûter la vie. Bien que son intervention n’ait pas réussi, elle demeure pour le Pape François un exemple de noblesse et de courage, illustrant le besoin, encore actuel, de promouvoir la paix même face aux obstacles et aux échecs.

S’adressant aux guides de montagne et moniteurs de ski présents, le Pape a mis en avant deux symboles emblématiques de la montagne : le piolet et la cordée. Pour Saint-Bernard, a-t-il expliqué, le piolet représentait la Parole de Dieu, capable de briser les résistances les plus tenaces, tandis que la cordée symbolisait la communauté, qui l’aidait à avancer ensemble sur les sentiers de foi.

Pour clore cette journée, le Pape François a souhaité que chacun puisse « parcourir de beaux chemins, à travers les hautes montagnes, mais surtout, à l’intérieur du cœur. »

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