Le pape François condamne une frappe à Gaza, Israël répond fermement

Entrevue 1

Ce samedi 21 décembre 2024, Israël a vivement critiqué les déclarations du pape François, qui a condamné une frappe israélienne dans la bande de Gaza ayant entraîné la mort de sept enfants, selon la Défense civile palestinienne. Le ministère israélien des Affaires étrangères a jugé les propos du souverain pontife « particulièrement décevants » et les a qualifiés de « déconnectés du contexte réel » de leur lutte contre le terrorisme.

Devant des membres du gouvernement du Saint-Siège, le pape François s’est exprimé avec émotion à propos des victimes de Gaza :
« Hier, des enfants ont été bombardés. C’est de la cruauté, ce n’est pas la guerre. Je tiens à le dire parce que cela me touche au cœur », a déclaré le pape. Ces propos faisaient référence à la frappe israélienne survenue vendredi, qui aurait tué sept enfants, le plus âgé n’ayant que six ans.

Le ministère israélien des Affaires étrangères a réagi dans un communiqué : « Les remarques du pape sont particulièrement décevantes car elles sont déconnectées du contexte réel et factuel de la lutte d’Israël contre le terrorisme jihadiste. » Il a insisté sur le fait que les critiques devraient être dirigées contre les terroristes : « La cruauté, ce sont les terroristes qui se cachent derrière des enfants tout en essayant d’assassiner des enfants israéliens. La cruauté, ce sont les terroristes qui gardent 100 personnes en otage depuis 442 jours, dont un bébé et des enfants, et les maltraitent. »

Le conflit actuel dans la bande de Gaza a débuté le 7 octobre 2023, lorsque le Hamas a lancé une attaque meurtrière contre Israël, faisant 1 208 morts, principalement des civils, et enlevant 251 personnes. Depuis, Israël mène une vaste campagne militaire dans le territoire palestinien, où les pertes humaines dépassent 45 000 morts, en majorité des civils selon les chiffres de l’ONU basés sur des données du ministère de la Santé de Gaza.

Israël a également dénoncé ce qu’il perçoit comme un traitement inéquitable : « Il faut en finir avec le deux poids, deux mesures, et la mise à l’index de l’État hébreu et de son peuple. » Les tensions entre les deux parties ne cessent de croître, chaque camp s’accusant mutuellement de la responsabilité des pertes civiles, dans un conflit où les civils, et particulièrement les enfants, paient un lourd tribut.

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