Le NFP s’accorde sur Lucie Castets pour le poste de Premier ministre

Entrevue 1

Après 16 jours de délibérations suite au second tour des élections législatives du 7 juillet, le Nouveau Front Populaire (NFP) a finalement trouvé un accord sur un candidat pour le poste de Premier ministre : Lucie Castets. L’alliance des partis de gauche, qui a remporté la majorité des sièges, peinait jusqu’ici à s’entendre sur un nom.

Dans un communiqué commun, le PCF, le PS, les écologistes et les Insoumis ont salué le profil de Castets, une « animatrice de luttes associatives pour la défense et la promotion des services publics, activement engagée dans le combat d’idées », notamment contre la réforme des retraites à 64 ans. La coalition de gauche se dit prête à travailler ensemble pour « satisfaire les aspirations » du peuple « à une vie digne et répondre à la crise environnementale ».

Lucie Castets, directrice des finances de la ville de Paris, s’est distinguée ces derniers mois en tant que porte-parole du collectif de fonctionnaires « Nos Services Publics ». Sa nomination a surpris, d’autant plus que le NFP montrait encore récemment des signes de dissensions internes.

Reste à savoir si le président Emmanuel Macron chargera Lucie Castets de former un gouvernement ou s’il attendra de voir si une alliance plus puissante entre ses élus et ceux de la Droite républicaine peut être formée à l’Assemblée nationale.

L’annonce de l’union des principaux partis de gauche intervient une heure avant une allocution télévisée du président de la République. Les socialistes avaient fixé la date du 23 juillet comme ultimatum, estimant qu’un manque d’accord avant le discours du président aurait compromis toute possibilité de gouvernement NFP.

Durant les deux dernières semaines, les difficultés du NFP à s’entendre ont été mises en lumière. Des figures telles que l’ex-Insoumis François Ruffin et Marine Tondelier ont exprimé leur frustration face à l’indécision prolongée. Les socialistes avaient initialement proposé leur premier secrétaire, Olivier Faure, mais cette proposition fut rejetée par les Insoumis qui ont avancé le nom de Clémence Guetté. D’autres noms, comme Huguette Bello et André Chassaigne, ont également été envisagés mais finalement écartés.

Ce processus a révélé un débat plus profond au sein de la coalition : la courte majorité du NFP doit-elle s’élargir pour gouverner efficacement ? Les Insoumis ont insisté sur l’application stricte de leur programme, refusant tout compromis. À l’inverse, de nombreux socialistes estimaient qu’il était indispensable d’ouvrir la coalition pour sécuriser une majorité stable et éviter un renversement rapide par l’opposition.

En fin de compte, le choix de Lucie Castets représente une étape cruciale pour le NFP, qui s’apprête maintenant à présenter un front uni au président Macron et à la nation.

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