Une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics, prise illégale d’intérêts et recel a été ouverte contre le ministre des Transports, Philippe Tabarot, selon une source judiciaire relayée par l’AFP et confirmée par Le Monde. Cette enquête fait suite à un signalement de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) en juillet 2021.
Les faits reprochés concernent les fonctions occupées par M. Tabarot au sein du groupement d’intérêt public (GIP) touristique et culturel et à la communication de la commune du Cannet (Alpes-Maritimes) entre 2018 et 2020. La ville était dirigée à l’époque par sa sœur, la députée LR Michèle Tabarot. Une perquisition a eu lieu en novembre 2022 au domicile du ministre, ainsi que dans les locaux de la mairie du Cannet et du GIP.
M. Tabarot a réagi en déclarant ne pas disposer d’informations sur le contenu de la procédure et n’avoir jamais été entendu dans ce cadre. Nommé ministre en décembre 2024 dans le gouvernement Bayrou, il était auparavant sénateur LR. Sa nomination avait suscité des critiques, notamment de la part des écologistes et des syndicats.
Avant de devenir ministre, Philippe Tabarot a occupé des postes à responsabilités, notamment au conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, où il était chargé des transports. Il a également été impliqué dans la privatisation controversée de la ligne TER entre Marseille et Nice.
Le ministre perçoit des revenus importants de ses différentes fonctions antérieures, totalisant près de 137.872 euros nets pour l’année 2019. L’enquête est toujours en cours, selon le parquet national financier (PNF).