Jérôme Le Fauconnier, journaliste talentueux et passionné, est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à l’âge de 57 ans, après un courageux combat contre la maladie de Charcot. Son décès laisse un vide immense, non seulement dans le monde du journalisme sportif, mais aussi parmi tous ceux qui ont eu le privilège de le connaître.
Le Fauconnier a commencé sa carrière à But, puis à France Soir, avant de rejoindre « L’Équipe » en 2002, où il s’est rapidement imposé comme une figure incontournable de la rubrique football. Sa passion pour le sport et sa capacité à tisser des relations de confiance l’ont conduit à couvrir des événements majeurs, dont la Coupe du monde 2006 en Allemagne. Il avait su créer des liens sincères avec des joueurs emblématiques tels que Lilian Thuram, Emmanuel Petit et Olivier Dacourt, grâce à son empathie et son sens inné de la communication.
Toujours désireux de se réinventer, Le Fauconnier avait rejoint en 2011 la chaîne « L’Équipe 21 » en tant que journaliste reporter d’images. Pendant trois ans, il s’était engagé pleinement dans ce rôle exigeant, combinant rigueur et passion, et avait tiré de cette expérience une grande satisfaction, malgré la dureté physique du métier.
En 2016, après les Jeux Olympiques de Rio, Le Fauconnier était revenu à la rédaction de « L’Équipe », cette fois au sein du service omnisports. Il s’était spécialisé dans le handball, suivant de près les exploits des meilleurs internationaux français, tels que Nikola Karabatic. Avec son approche minutieuse et son humour discret, il avait su se faire une place dans ce nouvel univers, apportant son regard aiguisé et son expertise.
Depuis trois ans, Jérôme Le Fauconnier affrontait la maladie de Charcot avec une force exemplaire. Malgré un corps qui le trahissait peu à peu, il a continué à écrire, jusqu’à son dernier article publié pendant les Jeux Olympiques de Paris 2024, un hommage poignant à la carrière de Nikola Karabatic. Refusant de s’apitoyer sur son sort, il a gardé sa lucidité et son humour jusqu’au bout, fidèle à lui-même.
Au-delà de sa carrière de journaliste, Le Fauconnier était un homme profondément humain, attaché aux moments de partage et à ses proches. Il aimait croquer la vie à pleines dents, entouré de sa famille et de ses nombreux amis. Malgré la maladie, il n’a jamais cessé de profiter des instants précieux avec ceux qui lui étaient chers, porté par une farouche volonté de vivre pleinement.
Jérôme Le Fauconnier laisse derrière lui sa femme Anouk, ainsi que ses deux fils, Quentin et Elliot, qui l’ont accompagné jusqu’à son dernier souffle. Il était un professionnel reconnu, mais aussi un homme de cœur, dont la générosité, la rigueur et la passion laisseront une empreinte indélébile sur tous ceux qui l’ont côtoyé.