Depuis plusieurs jours, Adile Farquane, journaliste et éditorialiste reconnu, est la cible d’une vague d’attaques racistes et injurieuses sur les réseaux sociaux. Ces attaques, souvent marquées par des propos d’extrême droite, ont culminé avec la publication d’un message abject sur X (anciennement Twitter), déclarant : « Vivement Bardella et adieu cette merde ». Bien qu’il ne soit pas prouvé que l’auteur de ce message soit un partisan de Jordan Bardella ou du Rassemblement National, le caractère raciste et scandaleux de ces propos reste indéniable.
Adile Farquane, animateur de l’émission d’actualité « Les Zinformés » diffusée tous les soirs sur Beur FM, est connu pour son ton incisif et son engagement indéfectible en faveur de la liberté d’expression. Son émission, qui donne la parole à des intervenants de toutes origines et sensibilités politiques, reflète son credo de tolérance et de dialogue. Sa phrase emblématique, « on ne lâche rien », est devenue un mantra pour ses auditeurs. Dans une interview accordée à Entrevue il y a quelques mois, il expliquait : « C’est une phrase qui m’accompagne depuis de nombreuses années, c’est une manière de dire aux auditeurs que la vie est laborieuse mais qu’il ne faut jamais rien lâcher, c’est pour leur donner de la force. »
La récente vague d’agressions verbales subies par Adile Farquane ne fait que renforcer l’importance de son message : « on ne lâche rien ». Ces attaques, qui vont au-delà de simples critiques, illustrent un climat de haine et d’intolérance préoccupant. Le soutien à des journalistes comme lui, qui osent aborder des sujets sensibles et promouvoir le dialogue, est plus que jamais nécessaire.
Depuis plusieurs jours, plusieurs autres journalistes, dont Mohamed Bouhafsi et Karim Rissouli, déclarent recevoir les mêmes types d’attaques. Ces incidents montrent que le phénomène ne se limite pas à une seule personne et soulignent la nécessité d’une réaction collective et ferme contre ces comportements. Par ailleurs, dans un tout autre contexte, il y a également la présentatrice Christine Kelly qui, depuis plusieurs mois, est la cible d’attaques racistes émanant, elles, de l’extrême gauche notamment.