Dans son autobiographie à paraître, intitulée “Espère”, le pape François revient sur les événements marquants de sa papauté, dont deux tentatives d’attentats durant son voyage historique en Irak en mars 2021. Des extraits publiés mardi par le Corriere della Sera révèlent des détails saisissants sur la gravité des menaces qui ont entouré ce déplacement périlleux.
Le souverain pontife raconte que les services secrets britanniques avaient alerté la gendarmerie vaticane peu avant sa visite à Mossoul. Selon ces informations, une jeune kamikaze munie d’explosifs se dirigeait vers la ville avec l’intention de se faire exploser lors de l’événement. En parallèle, une camionnette lancée à pleine vitesse constituait une seconde menace. Les deux assaillants ont finalement été interceptés et neutralisés par la police irakienne.
Malgré des recommandations insistantes de ses conseillers pour annuler le voyage, le pape François a tenu à maintenir son programme. « Presque tout le monde m’avait déconseillé ce voyage, mais je voulais aller au fond des choses. Je sentais que je devais le faire », écrit-il dans ses mémoires.
Ce déplacement, organisé du 5 au 8 mars 2021, a marqué la première visite d’un pontife en Irak. Il s’est déroulé dans un contexte de forte tension sécuritaire, alors que des cellules djihadistes restaient actives dans certaines régions du pays. Pendant ces trois jours, le pape argentin a visité plusieurs villes emblématiques telles que Bagdad, Mossoul et Qaraqosh, ravagées par les exactions de l’État islamique. À Mossoul, il a notamment prié au milieu des ruines des églises détruites et lancé un message de paix en mémoire des victimes du conflit.
Ce voyage, placé sous haute sécurité, représentait un défi sans précédent pour les autorités irakiennes et la garde pontificale, renforcées par des milliers de soldats déployés sur place. Le contexte sanitaire, marqué par la pandémie de Covid-19, ajoutait une dimension supplémentaire de complexité à cette visite historique.
À travers “Espère”, qui sera publié dans plus de 80 pays mi-janvier, le pape François revient sur cet acte de courage, soulignant son engagement à apporter un message d’espoir aux populations meurtries. Cette visite reste l’un des moments les plus symboliques et risqués de son pontificat, témoignant de sa détermination à aller au-devant des souffrances des peuples.