Le hamas exige l’application du plan Biden et refuse de nouvelles négociations
Le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé dimanche qu’il n’enverrait pas de délégation pour participer aux discussions de réconciliation avec Israël prévues le 15 août 2024. Au lieu de nouvelles négociations, le Hamas a demandé aux médiateurs de faire appliquer le plan en trois phases proposé par le président américain Joe Biden, ainsi que les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.
Le plan de Biden, présenté en mai dernier, vise à établir un cessez-le-feu durable et à libérer tous les otages détenus à Gaza depuis l’attaque du 7 octobre, qui avait coûté la vie à 1 198 personnes en Israël, selon des chiffres officiels. Ce plan a été accepté par le Hamas le 2 juillet, et le mouvement estime qu’il doit désormais être mis en œuvre sans passer par de nouvelles discussions.
Cette position intervient alors que la situation sur le terrain reste extrêmement tendue. Israël a intensifié ses opérations militaires dans la bande de Gaza, causant des pertes humaines massives, dont un bombardement sur une école abritant des déplacés qui aurait fait 93 morts selon la Défense civile à Gaza. Israël a justifié cette attaque en affirmant que l’école était utilisée par le Hamas et le Jihad islamique pour mener des opérations contre ses forces.
En parallèle, la situation au Liban s’est également envenimée, avec le Hezbollah ripostant à des frappes israéliennes qui ont tué trois de ses combattants. Cette escalade régionale a conduit les États-Unis à accélérer le déploiement de leur porte-avions USS Abraham Lincoln au Moyen-Orient, craignant une intervention directe du Hezbollah ou de l’Iran dans le conflit.
Le Hamas, tout en dénonçant les violences israéliennes, continue de revendiquer l’application immédiate du plan Biden, en insistant sur le fait que de nouvelles propositions ou négociations ne feraient que légitimer l’agression israélienne. Le mouvement accuse Israël de profiter de la situation pour poursuivre ses attaques contre Gaza, où les pertes humaines atteignent des niveaux sans précédent.
Tensions régionales et implications internationales
Dans ce contexte, les États-Unis ont pris des mesures pour prévenir une escalade régionale. Le secrétaire à la Défense américain, Lloyd Austin, a ordonné l’accélération du déploiement du porte-avions USS Abraham Lincoln, ainsi que du sous-marin nucléaire lanceur de missiles de croisière USS Georgia, pour dissuader toute offensive potentielle du Hezbollah ou de l’Iran contre Israël. Cette décision témoigne de la gravité de la situation, qui pourrait rapidement dégénérer en un conflit plus large impliquant plusieurs acteurs régionaux.
Alors que les efforts diplomatiques se poursuivent, le Hamas reste inflexible sur sa position, exigeant la mise en œuvre immédiate du plan en trois phases pour mettre fin aux hostilités et garantir la libération des otages. Les jours à venir seront cruciaux pour déterminer si cette position conduira à un cessez-le-feu durable ou à une nouvelle intensification des combats.