Le Sénat américain entame ce mardi 14 janvier les auditions de confirmation des membres du futur gouvernement de Donald Trump. Ces procédures, prévues pour durer plusieurs semaines, s’annoncent houleuses pour certains candidats controversés, à commencer par Pete Hegseth, désigné pour diriger le Pentagone. Ancien major et présentateur de Fox News, Hegseth est critiqué pour son manque d’expérience, des déclarations polémiques sur les femmes dans l’armée et une accusation d’agression sexuelle datant de 2017, qu’il dément catégoriquement.
Les démocrates, menés par la sénatrice Elizabeth Warren, s’opposent fermement à sa nomination, soulignant des comportements jugés inappropriés, notamment une consommation excessive d’alcool. Hegseth, qui entend réformer le Pentagone qu’il qualifie de « woke », a également suscité la controverse en proposant d’interdire à nouveau aux personnes transgenres de s’enrôler.
Alors que Donald Trump avait, lors de son premier mandat, privilégié des figures républicaines de l’establishment, il mise cette fois sur des fidèles et des soutiens financiers pour composer son cabinet. Outre Pete Hegseth, Kristi Noem (Sécurité intérieure), Pam Bondi (Justice) et Marco Rubio (Affaires étrangères) passeront devant les commissions sénatoriales dans les jours à venir.
La nomination de Pete Hegseth représente un test pour la majorité républicaine au Sénat, qui devra se prononcer sur ces nominations sensibles. Si le Sénat venait à rejeter l’un de ces choix, ce serait un revers historique pour Donald Trump, à l’aube de son retour à la Maison-Blanche.
Malgré les polémiques, le président élu a réitéré son soutien à Pete Hegseth, le qualifiant de « gagnant » déterminé à renforcer la défense nationale et à recentrer les priorités militaires des États-Unis.