Le FMI table sur une croissance mondiale modérée en 2025

Entrevue 1

Le Fonds monétaire international (FMI) a actualisé ses prévisions de croissance mondiale pour 2025, la fixant désormais à 3,3 %, soit une légère hausse de 0,1 point par rapport à ses estimations d’octobre dernier. Cependant, ces perspectives globales masquent des divergences marquées entre régions et pays, selon le rapport publié ce vendredi.

Parmi les grandes puissances économiques, les États-Unis enregistrent la plus forte révision à la hausse, avec une croissance prévue à 2,7 % pour 2025 (+0,5 point). Ces prévisions ne tiennent toutefois pas compte des politiques futures du président élu, Donald Trump, dont les orientations restent à préciser. Cette performance contraste avec celle de l’Union européenne, notamment la France et l’Allemagne, en retrait face à une Espagne en plein essor (+2,3 %).

L’Allemagne, qui sort de deux années de récession, devrait connaître une croissance faible à 0,3 %, tout juste positive. De son côté, la France voit sa prévision abaissée à 0,8 %, dans un contexte de tensions sur les prix de l’énergie et d’incertitudes commerciales. Ces faiblesses structurelles s’ajoutent à une conjoncture politique et budgétaire délicate.

En Chine, la croissance est légèrement révisée à la hausse pour atteindre 4,6 % en 2025, mais reste en deçà des 4,8 % de 2024, marquant une tendance à la baisse. À l’inverse, l’Inde et le Brésil devraient tirer parti d’un rééquilibrage économique mondial, bien que la croissance brésilienne demeure stable à 2,2 %.

Le rapport met en lumière un retour progressif de l’inflation à des niveaux cibles dans les économies avancées, avec une prévision de 2,1 % pour 2025 et 2 % pour 2026. Les pays émergents devraient également voir une baisse de l’inflation à 5,6 %, signalant une amélioration générale après les pics atteints en 2022.

Si l’économie mondiale continue de progresser à un rythme modéré, les défis structurels et politiques pourraient entraver la croissance. Le FMI appelle à des réformes et à une coopération internationale renforcées, notamment dans les secteurs financier et commercial, pour réduire les écarts entre les régions.

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