Le ministre des Affaires européennes Benjamin Haddad tend la main à Jordan Bardella

Le ministre des Affaires européennes Benjamin Haddad tend la main à Jordan Bardella

Benjamin Haddad, le nouveau ministre des Affaires européennes, a accordé une interview au Journal du Dimanche (JDD), affirmant que la France continue de défendre ses intérêts en Europe malgré la crise politique de l’été dernier. Il a souligné que, depuis 2017, l’agenda européen s’aligne sur les priorités françaises, notamment en matière de réindustrialisation, de défense et de politiques énergétiques. Haddad a également insisté sur l’importance de la coopération européenne face aux défis migratoires, rejetant toute réponse fondée sur un « repli national » et appelant à renforcer des outils comme Frontex.

Concernant les relations politiques, Haddad a ouvert la porte au dialogue avec tous les élus, y compris Jordan Bardella du Rassemblement national, dans le respect du choix des électeurs. Il a toutefois insisté sur la nécessité pour l’Europe de démontrer des bénéfices concrets dans la vie des citoyens pour éviter un virage vers le souverainisme.

Sur le plan migratoire, Haddad a défendu le Pacte asile et migration, tout en appelant à de nouvelles réformes pour accélérer le renvoi des déboutés du droit d’asile. Il a également proposé un partenariat renforcé avec les pays de la rive sud de la Méditerranée pour maîtriser les flux migratoires. En réponse aux critiques sur Frontex, il a souligné que l’agence est en cours de renforcement avec l’objectif de recruter 10 000 hommes.

Enfin, sur la question de l’Ukraine, Haddad a réaffirmé la position de la France en faveur d’un soutien militaire accru, y compris l’idée de doter l’Ukraine de missiles capables de frapper des cibles en Russie, tout en mettant l’accent sur la souveraineté européenne et l’importance de renforcer la défense commune.

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