Le député LFI Arnaud Saint-Martin critique « le chauvinisme de la couverture médiatique des JO de Paris 2024 »

30 juillet, 2024 / Entrevue

Depuis l’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, qui a captivé l’attention de millions de téléspectateurs, le député de La France Insoumise, Arnaud Saint-Martin, a exprimé son mécontentement vis-à-vis de la couverture médiatique de l’événement par le service public. Dans une série de publications sur le réseau social X, Saint-Martin a dénoncé ce qu’il considère être un excès de chauvinisme dans la mise en avant des performances des athlètes français, qualifiant cette approche de « régression nationaliste » et de trahison de « l’idéal internationaliste » que l’olympisme est censé incarner.

Cette critique survient alors que France Télévisions a enregistré des audiences records, devenant pour la première fois en plus de trente ans la première chaîne de France, devant TF1, en grande partie grâce au succès de la diffusion des Jeux et du Tour de France. En juillet, France 2 a réalisé une part d’audience de 19,5 %, surpassant ainsi TF1. La cérémonie d’ouverture des Jeux, qui s’est déroulée le 26 juillet, a attiré plus de 23 millions de téléspectateurs, enthousiasmant 86 % des Français selon un sondage Harris Interactive pour le CIO.

Pourtant, malgré cet engouement populaire, Saint-Martin maintient sa position, affirmant avoir du mal à s’enthousiasmer pour ces Jeux. Cette prise de position a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes et figures politiques ont critiqué le député. Guilhem Carayon, président des Jeunes Républicains, a ironisé sur le réseau social, attribuant à Saint-Martin une « médaille d’or de la connerie ».

Face à ces critiques, Saint-Martin a refusé de prolonger la polémique, craignant un « torrent » de haine. Toutefois, il a réaffirmé son point de vue, regrettant que l’exposition médiatique des JO ne réponde pas, selon lui, aux aspirations du plus grand nombre. Malgré sa critique acerbe de l’approche médiatique actuelle, il conclut en saluant le sport populaire, suggérant que ce dernier incarne mieux les valeurs auxquelles il aspire.