Le 14 août dernier, une situation tendue a éclaté au commissariat de Caluire-et-Cuire, dans la banlieue lyonnaise, impliquant Abdelkader Lahmar, député du Rhône, élu sous l’étiquette de La France insoumise (LFI). D’après les informations recueillies, l’affaire a commencé lorsque le député, fraîchement élu lors des législatives anticipées, s’est rendu au commissariat pour contester une amende de stationnement de 135 euros.
Cette contravention, infligée quelques jours auparavant via vidéoverbalisation, concernait son véhicule, qui bloquait la sortie d’un garage et gênait les piétons. Surpris et contrarié, l’insoumis a fermement contesté l’amende, affirmant qu’il se trouvait à Paris le jour de l’incident.
Lors de son échange avec l’agent d’accueil du commissariat, le député a demandé à rencontrer l’agent verbalisateur, une requête qui lui a été refusée. On lui a expliqué que toute contestation devait être adressée au procureur de la République. Face à cette réponse, le député LFI a haussé le ton et a brandi sa carte de député, ce qui a été perçu par les policiers présents comme une tentative d’usage indu de son statut pour influencer le processus.
Abdelkader Lahmar a déclaré qu’il comptait contester l’amende par les voies appropriées, bien qu’il n’ait pas encore entamé cette démarche. Cette affaire soulève des questions importantes sur l’éthique et l’utilisation du statut de député dans des contextes légaux personnels. Elle met en lumière la tension entre les attentes du public envers leurs élus et les actions de ces derniers, posant la question de l’immunité et des privilèges dans la pratique politique française.