Le député La France Insoumise (LFI) Carlos Martens Bilongo a porté plainte le 11 octobre à Paris pour diffamation et injures racistes, après avoir été la cible d’attaques en ligne à la suite de sa réélection dans le Val-d’Oise. Ses avocats, Mes Chirinne Ardakani et Frédéric Nasrinfar, dénoncent des attaques racistes visant à « anéantir la personne et la fragiliser dans son combat politique », précisant que la haine raciste n’a pas sa place, même sur internet.
La plainte contre X, dont une copie a été obtenue par l’AFP, mentionne une vingtaine de comptes, principalement issus de l’extrême droite, parmi lesquels le très influent militant identitaire Damien Rieu.
Les faits remontent à l’été 2024, peu après les élections législatives anticipées. Une photographie publiée sur le réseau social X (anciennement Twitter) par le député insoumis Raphaël Arnault, montrant quatre députés, dont Carlos Martens Bilongo, avait suscité une vague de commentaires. Parmi les réactions, des internautes ont comparé les députés à des criminels, utilisant des expressions comme « cour d’assises » et « brochette de racailles ».
Un article sur le site de Jean-Marc Morandini a également provoqué des commentaires particulièrement virulents, parmi lesquels « Une petite banane, M. Bilongo ? » et « Foutez-moi cet animal dans l’avion ». Ces propos, qualifiés de « racistes » dans la plainte, ont été vus par des milliers d’internautes.
Cette plainte a été déposée avec constitution de partie civile, ce qui enclenche la désignation d’un juge d’instruction, garantissant ainsi une enquête approfondie. Carlos Martens Bilongo souhaite ainsi montrer qu’il ne se laissera pas intimider dans son engagement politique, malgré les tentatives de déstabilisation.