Le député Alexandre Allegret-Pilot s’attaque au manque de déontologie dans le journalisme

Entrevue 1

Ce lundi soir, le député UDR du Gard, Alexandre Allegret-Pilot, a manifesté sa colère sur X (anciennement Twitter) en publiant un thread coup de poing dénonçant ce qu’il appelle « le journalisme d’extrême-gauche » et le manque de déontologie dans la profession journalistique. Entre défense de son travail parlementaire et critique acerbe de certains médias, il esquisse les grandes lignes d’une proposition de loi visant à renforcer la responsabilité des journalistes.

Un élu qui se sent invisibilisé

Dans son thread, le député ciottiste met en avant son implication quotidienne sur des sujets aussi variés que l’économie, la lutte contre le racisme et le sexisme, ou encore les politiques écologiques et locales. « Je tweete plusieurs fois par jour sur des questions majeures : le mix énergétique, la fiscalité, la politique internationale ou encore mes votes à l’Assemblée. Pourtant, rien de tout cela n’intéresse Mediapart ou d’autres médias », regrette-t-il. Selon lui, ce silence médiatique reflète une volonté de le marginaliser politiquement.

Ce sentiment d’injustice a atteint son paroxysme lorsque certains journalistes ont accusé son utilisation d’une carte des scores moyens de QI par pays de véhiculer une « théorie raciste ». « Alors que j’invitais à un débat sain sur la mesure et les déterminants de ces données, ils ont choisi de me diaboliser en manipulant mes propos », s’indigne-t-il.

Joint par Entrevue, le député a précisé les fondements de sa critique : « Les journalistes jouissent d’une capacité d’influence considérable dans notre démocratie. Pourtant, cette profession est l’une des seules à ne pas disposer de règles d’éthique contraignantes. » Il dénonce une « asymétrie morale » et un manque de pluralité dans les rédactions, qu’il juge largement dominées par une idéologie de gauche.

Pour lui, la liberté de la presse est fondamentale mais doit s’accompagner de responsabilité. « On ne peut pas utiliser ce privilège pour diffuser des calomnies ou mener des vendettas politiques. Cela ne renforce pas la démocratie, cela la fragilise », assène-t-il.

Une proposition de loi ambitieuse

Face à ces constats, Alexandre Allegret-Pilot propose de doter la profession journalistique d’une déontologie contraignante. Il souhaite que les règles d’éthique soient assorties de sanctions en cas de manquement. « Les professions réglementées, comme celles des médecins ou des avocats, sont soumises à des chartes strictes. Pourquoi pas les journalistes ? », questionne-t-il.

Sa proposition inclut également une meilleure régulation du temps de parole dans les médias, pour garantir une représentation équitable des courants politiques. « Aujourd’hui, certains boycotts volontaires (Ndlr : LFI refuse de se rendre sur C8) faussent les décomptes et pénalisent des chaînes comme CNews. Nous devons ajuster ces mécanismes pour refléter fidèlement la diversité des opinions », précise-t-il.

En mettant en lumière les dysfonctionnements du système médiatique, le député du Gard rejoint les inquiétudes d’une partie croissante des Français sur la perte de confiance dans les médias. Pour Alexandre Allegret-Pilot, le combat ne fait que commencer. « Nous avons besoin d’une presse libre, mais aussi responsable. Sinon, ce sont les extrémismes qui finiront par triompher », conclut-il.

Avatar photo

Journaliste, chroniqueur et producteur, Radouan Kourak est un passionné d’histoire et de politique. Il se distingue par son goût pour l’analyse, le débat, le pluralisme et la confrontation d’idées. Repéré par Cyril Hanouna, il est un habitué des plateaux de C8 et CNews, où il intervient avec conviction et réflexion. Il apporte dans les médias, une perspective unique nourrie par sa passion pour la France et son souci de rigueur.

Thumbnail