C’est une nouvelle histoire qui témoigne de la belle amitié entre la France et le Liban. Hier à Paris, le chef franco-libanais Alan Geaam a reçu ses Insignes de Chavalier du Mérite Agricole, en présence de Son Excellence l’Ambassadeur du Liban en France, de nombreux chefs , journalistes et personnalités du monde de la gastronomie. L’événement avait lieu à l’Auberge Nicolas Flamel, l’un des restaurants d’Alan Geaam, réputée pour être la plus vieille maison de Paris, bâtie en 1407 et classée Monument Historique.
Autres présences prestigieuses : Guillaume Gomez, Ambassadeur pour la gastronomie, l’alimentation et les arts culinaires en France et à l’international, également ancien chef de l’Élysée au service des présidents de la République, Stéphane Layani, président du marché de Rungis ou encore Gwendal Poullennec, Directeur international des Guides gastronomiques Michelin.
Coco Makmak, influenceuse très connue au Liban, ainsi que le pianiste et compositeur Omar Harfouch, accompagné de sa femme Yulia Harfouch, étaient également venus féliciter Alan Geaam, dont la décoration vient récompenser un parcours absolument incroyable…

Alan Geaam, seul chef étoilé du Moyen-Orient, parti de rien et arrivé au sommet
Alan Geaam pose ses valises à Paris en 1999, à seulement 24 ans, après avoir traversé les épreuves de la guerre dans son pays d’origine, le Libéria, puis à Tripoli, au Liban, où il passe son enfance.
Sans ressources, avec seulement 200 francs en poche, un visa de 7 jours et n’ayant nulle part où dormir, il passe près d’une semaine à dormir à la belle étoile sur le Champ-de-Mars. Il parvient ensuite à trouver un emploi dans le bâtiment tout en travaillant le soir comme plongeur pour un traiteur libanais. Un jour, le chef du restaurant se blesse avant le service, et Alan Geaam saisit l’opportunité en prenant sa place en cuisine. Ce moment marque un tournant décisif dans son parcours.
Autodidacte, il se forme à la cuisine en lisant des livres et apprend parallèlement le français. En 2007, il devient chef et propriétaire de l’Auberge Nicolas Flamel, la plus ancienne maison de Paris située rue de Montmorency. Dans les années 2010, il ouvre deux bistrots, baptisés AG, dans les quartiers des Halles et de Saint-Germain-des-Prés, aujourd’hui fermés.
En 2017, il reprend l’ancien restaurant deux étoiles d’Akrame Benallal, rue Lauriston, et le rebaptise Restaurant Alan Geaam. Il y propose une cuisine française raffinée enrichie d’influences libanaises. Quelques mois après son ouverture, en 2018, il obtient sa première étoile au Guide Michelin.
Toujours animé par un désir d’innovation, il lance en 2020 Qasti Bistrot, un établissement franco-libanais rue Saint-Martin. Ce dernier est rejoint en 2021 par Qasti Shawarma & Grill, spécialisé dans la street-food et les grillades libanaises, puis en 2022 par Faurn, une pizzeria libanaise mettant à l’honneur la man’ouché, une galette traditionnelle garnie de zaatar, halloumi, labneh et autres spécialités.
L’expansion se poursuit en 2023 avec l’ouverture de Qasti Pâtisserie et le déménagement de Qasti Bistrot rue Oberkampf. Début 2024, Alan Geaam inaugure Qasti Green, un bistrot libanais 100 % végétarien situé rue des Jeûneurs, marquant une nouvelle étape dans son aventure culinaire.
Sa décoration, reçue lundi soir à Paris, vient récompenser un talent et un mérite exceptionnels.
Découvrez les restaurants de Alan Geaam en consultant son site : https://alangeaam.fr/
@Photos : Daniel Topic
