“Le Beau Rôle” : quand amour et ambition s’affrontent sur scène et à l’écran

Entrevue 1

Avec Le Beau Rôle, Victor Rodenbach signe une comédie sentimentale subtile sur les tensions entre amour et carrière artistique. Nora (Vimala Pons), metteuse en scène hyperactive et passionnée, partage tout avec Henri (William Lebghil), son partenaire dans la vie et sur scène. Mais lorsque ce dernier décroche un rôle dans un film, leur équilibre vacille. Henri, tiraillé entre sa loyauté envers leur compagnie théâtrale et son envie de briller au cinéma, provoque une fissure dans leur relation. Le film, qui sort le 18 décembre, explore cette “infidélité créative” avec un regard nuancé, loin des clichés évidents.

Victor Rodenbach, familier des univers du théâtre et du cinéma, propose une réflexion sincère sur la fragilité des relations dans le monde artistique. Les oppositions entre Nora, déterminée et organisée, et Henri, doux et lunaire, illustrent avec finesse les sacrifices imposés par une vocation artistique. Vimala Pons brille dans son rôle de metteuse en scène intransigeante, citant aussi bien Tchekhov que Retour vers le futur 2, tandis que William Lebghil capture à merveille les doutes et la confusion de son personnage. Cette dynamique de couple, renforcée par des dialogues percutants, offre des scènes tour à tour drôles, émouvantes et introspectives.

Entre humour et mélancolie, Le Beau Rôle dépasse le cadre de l’art pour interroger l’amour et ses compromis. Rodenbach réussit à montrer, sans jugement, la difficulté de concilier ambition personnelle et vie de couple. La performance de ses acteurs, portée par une alchimie indéniable, confère au film une légèreté touchante et universelle. Une belle comédie sur le courage de s’aimer et de se redéfinir face aux épreuves de la vie.

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