Le 17 décembre 1980 les Français découvraient Vic au cinéma. Le film La Boum fête aujourd’hui ses 44 ans !

Entrevue 1

Premiers amours, premiers baisers, premières Boums, confidences à l’arrière-grand-mère, blousons en cuir, mobylettes, disputes avec les parents… le cocktail parfait pour un pur feel-good movie qui n’a pas pris une ride malgré son 44ème anniversaire et continue de séduire toutes les générations !

Immense succès signé Claude Pinoteau, La Boum est le long métrage ayant réuni le plus de spectateurs en 1980 : 4 378 430 entrées. Sorti le 17 décembre, le film ne connaît pourtant pas de suite un grand engouement, n’étant que 6e au box-office la première semaine. S’en est suivie une véritable montée en flèche jusqu’à un score record. Cette année-là, La Boum a totalisé 4.378.430 entrées en France. Le film est resté à l’affiche pendant 8 mois. Un succès populaire et international, qui a propulsé Sophie Marceau sur le devant de la scène pour plusieurs décennies, et a donné envie à toutes les jeunes filles de ressembler à la rebelle Vic.

La Boum fête aujourd’hui ses 44 ans ! L’occasion de revenir sur quelques anecdotes.

A l’âge de 13 ans, Sophie Marceau a décroché sa toute première expérience au cinéma au dernier moment, après un très long casting pour trouver Vic ! C’est effectivement le dernier jour que Sophie Marceau, accompagnée par son père, s’est présentée devant la caméra. Avant de lui proposer le rôle de Vic, Claude Pinoteau, le réalisateur, et Françoise Menidrey, sa directrice de casting, ont auditionné des milliers de jeunes filles parmi lesquelles Emmanuelle Béart, Cristiana Reali, et Sandrine Bonnaire. Cette dernière apparaît en tant que figurante dans La Boum 2.

Celle qui était pressentie pour incarner Vic Beretton à l’écran était Sheila O’Connor. Evincée par Sophie Marceau, elle s’est finalement glissée dans la peau de la meilleure copine Pénélope Fontanet. Un rôle et une consécration qui l’ont beaucoup fait souffrir. Victime de la jalousie de ses camarades d’école, ainsi que de nombreuses remarques déplacées de la part de ses professeurs, elle a arrêté ses études rapidement après la sortie du film. Elle a essayé sans grand succès de revenir au cinéma, a fait des voix de dessins animés. Le tout, en poursuivant des petits boulots alimentaires de vendeuse ou d’hôtesse d’accueil. Elle a raconté qu’un jour, n’ayant pas les moyens de régler ses impôts, elle a écrit un courrier à François Mitterrand en précisant qu’elle avait joué dans La Boum. Et le président de la République lui aurait octroyé un abattement.

La relation amicale entre Vic Et Pénélope, s’est arrêtée aux plateaux de tournage… La comédienne avait confié ne pas être si complice que ça avec Sophie Marceau.

Le rôle de Mathieu était lui aussi très convoité, puisque Patrick Bruel et Anthony Delon avaient eux aussi auditionné pour son obtention. Finalement, il est revenu à Alexandre Sterling.

Mais que serait la Boum sans son emblématique chanson « Reality » ? Véritable tube international, numéro 1 des ventes dans une quinzaine de pays européens et asiatiques lors de sa sortie, la chanson de Richard Sanderson s’est écoulée à plus de 8 millions d’exemplaires à travers le monde. Le morceau devait initialement être interprété par… Gilbert Montagné. Mais l’artiste n’avait pas la bonne tessiture et souhaitait chanter ses propres titres. Le compositeur Vladimir Cosma ne voulait pas prendre une vedette comme Johnny Hallyday pour que les spectateurs ne cherchent pas à reconnaitre l’interprète mais se concentrent sur la scène. Le séduisant Matthieu qui pose son casque de walkman sur les oreilles de Vic lors de sa première Boum.

Danièle Thompson, la scénariste, s’est inspirée d’une boum qui a eu lieu chez elle pour l’écriture du film. Elle raconte qu’elle s’attendait à un goûter d’enfants et qu’elle a été surprise de découvrir dans son salon une ambiance tamisée, de la musique et des pré-ados enlacés.

La mère de Vic incarnée par Brigitte Fossey a de son côté confié s’être inspirée de sa vie de maman pour le rôle. En recevant le scénario du film de Claude Pinoteau, elle n’a pas eu le coup de foudre immédiat. Elle avait expliqué : « Je me souviens que c’est mon professeur de théâtre qui m’a poussée à le faire. J’avais 32 ans, je me trouvais trop jeune pour jouer une mère, mais il m’a dit : « Tu en es une dans la vie. On t’a connue enfant, on va te voir mère puis grand-mère, tu dois être en avance sur ton évolution ». J’ai réfléchi et j’ai trouvé qu’il avait raison. Je suis devenue mère de Vic avec Claude Brasseur pour mari »

Un film doudou pour beaucoup qui mérite d’être (rerere)revisionné.

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