Le président du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, élu député de Haute-Loire dimanche 7 juillet, a été désigné président du groupe LR – canal historique – à l’Assemblée. Il était le seul candidat.
Les Républicains canal historique ont leur nouveau chef de file à l’Assemblée nationale. Selon une information du Figaro, les députés LR non-ciottistes ont choisi Laurent Wauquiez pour diriger leur groupe dans l’hémicycle, baptisé « La Droite Républicaine ».
Élection sans surprise
Le président du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, élu député de la première circonscription de Haute-Loire dimanche, a obtenu au moins 34 voix parmi la quarantaine de députés présents. Pour convaincre les indécis, Laurent Wauquiez a appelé de nombreux parlementaires pour leur exposer sa vision des choses.
« S’il ferme totalement la porte à toute forme de coalition anti-NFP, ce sera sans nous. Hors de question de voir des Insoumis au pouvoir ! », expliquait un parlementaire du groupe avant la réunion. Message visiblement entendu puisque dans l’après-midi, Laurent Wauquiez a fermé la porte à tout accord : « Nous ne participerons pas à une coalition gouvernementale », a-t-il assuré, battant en brèche les velléités de personnalités de son camp comme Xavier Bertrand, Olivier Marleix ou Valérie Pécresse.
Positionnement et stratégie
Selon les informations du Figaro, la réunion a duré environ trois heures où chacun a pu s’exprimer. Il aurait pris, selon un des participants, la posture « du maire face au conseil municipal ». Finalement, au sortir de la réunion, Laurent Wauquiez a écarté devant la presse les « manœuvres » et les « combinaisons d’appareil » et a annoncé l’élaboration d’un « pacte législatif », centré autour de « la revalorisation de la France qui travaille ».
Les députés de « La Droite Républicaine », distincts du groupe d’Éric Ciotti – toujours président du parti LR – qui s’est allié au Rassemblement national, entendent mettre en place des mesures considérées comme essentielles au pays. L’autre pierre d’achoppement est la participation de la France insoumise à un gouvernement. Enfin, selon nos confrères, Laurent Wauquiez veut présider un groupe uni, où les divergences ne doivent pas faire jour. Tout le monde a le droit à la parole sur les différents sujets, mais le collectif doit primer et chaque décision devra être prise collectivement.
Défis et perspectives
Reste à savoir si tous les députés le suivront. Trois groupes distincts verront-ils le jour à l’Assemblée (un autour de lui, un autre autour d’Éric Ciotti et un dernier autour plus « constructif ») ? La veille, l’ancien Premier ministre Édouard Philippe a plaidé pour un « accord technique » avec Les Républicains, quand Xavier Bertrand souhaitait un « gouvernement d’urgence nationale ». L’enjeu pour Laurent Wauquiez sera donc d’incarner une nouvelle vision du parti. Tout reste à faire.