Laurent Wauquiez annonce une revalorisation des retraites dès janvier pour tous

12 novembre, 2024 / Entrevue

Le président du groupe Droite républicaine (DR) à l’Assemblée nationale, Laurent Wauquiez, a annoncé ce lundi sur TF1 une revalorisation des retraites dès janvier 2025. Selon lui, l’indexation sera d’environ la moitié de l’inflation et s’appliquera à l’ensemble des pensions. Cette mesure, qui avait été initialement gelée par le gouvernement pour économiser 4 milliards d’euros, a suscité des critiques transpartisanes, notamment parmi les députés LR, le Rassemblement National, et certains macronistes.

Laurent Wauquiez a précisé que, au 1er juillet, une seconde revalorisation sera effectuée, cette fois-ci en faveur des pensions les plus modestes – celles en dessous du SMIC – pour les protéger entièrement de l’inflation. Pour illustrer cette mesure, Wauquiez a donné des exemples concrets : une aide-soignante avec une retraite de 1 000 euros mensuels pourrait bénéficier d’un gain de 200 euros sur l’année, et un commerçant touchant habituellement 1 400 euros, de 300 euros.

Le coût de cette mesure, estimé entre 500 millions et 1 milliard d’euros, serait financé par des économies sur la bureaucratie administrative, en supprimant des agences et en rationalisant les organismes publics, comme France Stratégie, le Haut Commissariat au Plan, et France 2030. Le gouvernement, à travers le ministre du Budget Laurent Saint-Martin, s’était montré favorable à une telle révision, souhaitant éviter une baisse du pouvoir d’achat pour les retraités en 2025.

Cette annonce arrive la veille d’un vote crucial des députés sur la première partie du projet de loi de finances pour 2025. Si ce texte n’obtient pas la majorité, il sera renvoyé au Sénat où la droite et le centre disposent d’une majorité pour y défendre leur position. Cette initiative de Laurent Wauquiez lui permet de renforcer sa position politique en montrant sa capacité à obtenir des résultats tangibles pour les retraités, un électorat traditionnellement favorable à la droite, et à revendiquer une victoire pour son groupe sans s’effacer dans la coalition de circonstance avec les macronistes.