Laurent Jacobelli : “Racaille n’est pas une insulte”, déclare le député du RN avant son procès

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Laurent Jacobelli, député de Moselle et vice-président du Rassemblement national (RN) à l’Assemblée nationale, était l’invité de l’émission “8h30 franceinfo” ce dimanche 27 octobre. Il s’est exprimé sur plusieurs sujets d’actualité, notamment son procès à venir pour “injure”, les positions du RN sur le budget européen et la contribution de la France à l’Union européenne.

En janvier prochain, Laurent Jacobelli sera jugé pour avoir qualifié Belkhir Belhaddad, député de la majorité, de “racaille”. Ce terme utilisé en octobre 2023 avait suscité une vive polémique. Face aux journalistes Bérengère Bonte et William Gay-Costa, Jacobelli a contesté cette qualification d’insulte : “Je ne comprends pas, parce que racaille n’est pas une insulte”. Il s’est dit confiant pour le procès, qu’il considère comme un acte de “surenchère”, ajoutant qu’il croit en l’absence de “deux poids deux mesures” dans le traitement judiciaire des élus du RN.

Laurent Jacobelli a également abordé la question des amendements proposés par le RN pour réduire la contribution de la France à l’Union européenne. Selon lui, ces propositions ne sont “aucunement liées” aux affaires judiciaires entourant les assistants européens du parti. Le député a défendu une vision de “solidarité envers les Français” tout en affirmant que, bien que le RN soit en faveur d’une coopération européenne, il n’est pas favorable à “subventionner toutes les économies”.

Au sujet du projet de loi de finances 2025, Jacobelli n’a pas mâché ses mots. Il a fustigé ce qu’il appelle “les vampires fiscaux”, en référence à La France insoumise et leurs alliés, accusés de vouloir “prendre tout ce qu’ils peuvent aux Français”. Par ailleurs, il a qualifié de “fantômes” les députés de la majorité, qu’il accuse de manquer de conviction envers leur propre budget. “Il n’y avait personne dans les rangs des partis qui soutiennent le gouvernement”, a-t-il déclaré.

Jacobelli a précisé que le RN ne se positionnait pas de manière systématique contre les propositions du gouvernement, mais votait “ce qui est bon”, quelles que soient les affiliations partisanes, avec pour priorité les intérêts des Français.

Les débats sur le budget 2025 reprendront le 5 novembre prochain, avec encore plus de 1 500 amendements en attente de discussion.

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