Laurent Gnaedig, conseiller régional du Grand Est, a été exclu définitivement du Rassemblement National. L’annonce a été faite le 26 septembre 2024 par Théo Bernhardt, seul député RN élu en Alsace, suite à des propos controversés tenus par Gnaedig lors de la campagne des législatives de cette année.
En juillet, pendant la campagne électorale dans la première circonscription du Haut-Rhin, Gnaedig avait évoqué les propos de Jean-Marie Le Pen de 1987, où ce dernier qualifiait les chambres à gaz de “détail de l’histoire” de la Seconde Guerre mondiale, en affirmant qu’ils n’étaient “pas antisémites”. Ces commentaires avaient déclenché un tollé général, entraînant des réactions virulentes de la classe politique et des associations comme SOS Racisme, qui avait annoncé une plainte contre lui pour contestation de crime contre l’humanité.
L’exclusion de Gnaedig du groupe Rassemblement National au conseil régional du Grand Est était survenue dix jours après ses déclarations controversées. Initialement, il avait continué à siéger en tant que “non inscrit” en attendant une décision sur son statut au sein du parti, qui a été scellée par un courrier lui annonçant officiellement son exclusion.
Dans ses récentes déclarations, Théo Bernhardt a pris soin de se distancer des propos de Jean-Marie Le Pen, reconnaissant explicitement leur caractère antisémite, en opposition à l’approche initiale de Gnaedig. Cette mesure reflète également les commentaires de Jordan Bardella, une autre figure du parti, qui avait précédemment qualifié Gnaedig de “brebis galeuse”.
Cette affaire met en lumière les tensions au sein du Rassemblement National concernant le traitement de l’histoire de l’Holocauste et la ligne idéologique du parti, tout en soulignant la pression croissante pour maintenir une certaine responsabilité publique et historique dans le discours politique français.