Il ne sera pas Premier Ministre. Laurent Berger, confirmant sur France 2 les informations données lors d’un entretien accordé au Monde, a annoncé qu’il renonçait à la fonction, alors que Raphaël Glucksmann avait avancé son nom comme une possibilité il y a quelques jours.
Laurent Berger ne veut donc pas du poste à Matignon, annonçant que ce n’était « pas son envie ». « Je ne m’inscris pas dans le registre des tentations au regard de la situation très grave que nous vivons. Nous ne sommes pas dans une course de petits chevaux », a-t-il déclaré. Par ailleurs, l’ex-secrétaire général de la CFDT considère que le choix du Premier Ministre ne constitue pas une priorité en ces temps de campagne électorale : « Le nom de la personnalité qui ira à Matignon est le cadet de mes soucis, aujourd’hui ».
En effet, Laurent Berger estime que la priorité actuelle est de faire barrage au Rassemblement national : « L’urgence du moment, c’est qu’il n’y ait pas une Assemblée nationale dominée par le RN, le 7 juillet au soir ». Pour appuyer ses propos, l’ex-secrétaire général de la CFDT apporte une vive critique du parti d’extrême-droite. Qualifiant ce dernier de « France de la peur », il considère qu’il n’est pas « la France des solutions et encore moins la France de la fraternité ». « Le sujet, désormais, la première urgence, c’est d’éviter le RN. Cette formation n’apporte aucune réponse aux enjeux économiques, sociaux, écologiques et démocratiques auxquels nous sommes tous confrontés. Elle nous mène vers une impasse », a-t-il affirmé.
Enfin, Laurent Berger a commenté la possibilité de voir Jean-Luc Mélenchon accéder au poste de Premier Ministre. Cependant, il ne semble pas favorable à l’idée, et rejette donc ce choix. Accusant Jean-Luc Mélenchon « d’essayer de tout dynamiter », l’ex-secrétaire général de la CFDT a déclaré : « Ça ne peut pas être Jean-Luc Mélenchon. Faut arrêter ces histoires-là. (…) Vous savez, il y aura des artisans du chaos partout. Ce qu’il faut, c’est de l’apaisement, de la réconciliation et la capacité à se parler et à passer des compromis ».
Laurent Berger a tenu à le rappeler dans ses entretiens : il « a fait le choix de se retirer de la vie publique » pour entamer une carrière tournée « vers le privé ».
Simon Bradane