Lancement difficile pour l’expérimentation de l’uniforme l’école
Le port de l’uniforme à l’école apparaît comme une volonté gouvernementale, mais qui peine à prendre à forme. Dès sa prise de fonction au ministère de l’Éducation nationale, Gabriel Attal s’était déclaré favorable à cette idée fortement défendue par Emmanuel Macron au moment de l’élection présidentielle. L’appel à candidature pour l’expérimentation avait été lancé à l’automne 2023, une centaine de collectivités auraient depuis candidaté pour une expérimentation dans leurs territoires.
La date de clôture des candidatures était initialement fixée au jeudi 15 février, mais la période de candidature a finalement été étendue au 15 juin. « L’appel à manifestation d’intérêt est prolongé jusqu’en juin, l’expérimentation démarre en septembre et dure deux ans. […] À ce jour, nous décomptons une centaine d’écoles et établissements dans 19 académies qui ont manifesté leur intérêt pour expérimenter la tenue commune » indique le ministère de l’Éducation nationale sans évoquer la raison de ce report, qui pourrait faire suite aux désistements d’une quinzaine d’établissements et à un nombre insuffisant de candidatures.
L’exécutif assure néanmoins que les tests débuteront tout de même à la rentrée scolaire de septembre 2024. En attendant cette échéance, la commune de Béziers (Hérault) lancera prématurément le processus dès le 26 février, les 719 écoliers de la ville feront leur rentrée en uniforme scolaire. Il sera composé d’un blazer, d’un pull, de deux polos avec un pantalon plus un bermuda ou une jupe pour les filles. Le coût unitaire par tenue est de 200 € financés à parts égales par l’État et la ville.