Lancement de « L’Après », le nouveau mouvement des Insoumis dissidents

Entrevue 1

Hendrik Davi, Alexis Corbière, Raquel Garrido, Danielle Simonnet et Clémentine Autain, cinq députés dissidents de La France insoumise, ont annoncé la création de leur nouveau mouvement intitulé « L’Après ». Ce groupe se présente comme un « outil politique au service du Nouveau Front populaire ».

Ces députés, surnommés les « purgés » ou les « frondeurs », ont décidé de former ce mouvement en réaction à leur désaccord avec la direction de La France insoumise, notamment sur des questions de gouvernance et de stratégie. À l’exception de Clémentine Autain, ils n’avaient pas été investis par le parti pour les élections législatives. Cependant, tous, sauf Raquel Garrido, ont été élus.

Objectifs et vision de « L’Après »

Au cours d’une conférence de presse tenue à Bagnolet (Seine-Saint-Denis), les fondateurs de « L’Après » ont exprimé leur volonté de préparer « l’après-Macron », mais aussi de répondre à la crise écologique, à la montée de l’extrême droite et de proposer une alternative à la Ve République. Ils ont souligné que leur nouveau mouvement est rattaché au Nouveau Front populaire et vise à servir de « nouvel outil politique ».

Sur leur site, les membres expliquent les raisons de la création de ce mouvement, évoquant la « façon antidémocratique » dont ils ont été « écartés ». Ils affirment : « Oui, nous avions des désaccords stratégiques. Pour autant, nous ne renonçons pas à l’action politique collective et à porter un projet de changement en profondeur de notre société. »

Adrien Quatennens, ancien député proche de Jean-Luc Mélenchon, a critiqué la création de « L’Après », soulignant que l’association avait été enregistrée au Journal officiel dès le 21 mai. Il a commenté sur le réseau social X : « Date de déclaration : 21 mai. ‘L’après’ c’était déjà avant. » En réponse, le nouveau mouvement a clarifié que la nécessité de créer un outil politique unitaire était apparue lors des élections européennes, en raison des divisions internes de la gauche.

De son côté, François Ruffin, qui a déjà déclaré qu’il ne siégerait pas avec La France insoumise à l’Assemblée, n’a pas rejoint « L’Après ». Néanmoins, il y a quelques jours, les dissidents avaient invité les écologistes et les communistes à former un nouveau groupe à l’Assemblée nationale.

Hector M.

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