Alors que la course aux législatives se poursuit, Gérald Darmanin n’en finit pas du deux-poids deux-mesures. Le ministère de l’Intérieur vient de publier la liste officielle et complète des candidats dans les 577 circonscriptions du territoire français. Si Beauvau qualifie le Nouveau Front Populaire d’« union de la gauche », il qualifie l’accord LR-RN d’« union de l’extrême-droite ». Une dénomination partisane pas au goût du chef des Républicains qui s’empresse de publier un communiqué de presse :
« La récente classification de nos candidats comme membres de « l’union de l’extrême droite » est une basse manœuvre de la macronie visant à déstabiliser nos candidats et nos électeurs. Cette manipulation grossière orchestrée par le ministère de l’Intérieur constitue un scandale démocratique d’une gravité inédite.
Il est inacceptable que l’alliance des Républicains et du Rassemblement National soit ainsi stigmatisée, tandis que l’alliance des socialistes, du NPA et des Insoumis est simplement qualifiée « d’union de la gauche » par Monsieur Darmanin. Cette ambivalence de traitement est flagrante : d’un côté, les Français patriotes sont injustement étiquetés, et de l’autre, une extrême gauche séditieuse, factieuse et antisémite bénéficie d’une terminologie bien plus douce. » peut-on lire.
Déjà en 2023, le Conseil d’État avait rejeté une requête du Rassemblement national qui contestait une circulaire du ministère de l’Intérieur catégorisant les candidats RN des élections sénatoriales dans le bloc « extrême droite ».
Marie Falicon