Les prochaines élections législatives anticipées représentent un enjeu crucial pour Les Républicains (LR). Le parti, dirigé par Éric Ciotti, pourrait sortir fortement affaibli de ce scrutin, pris en étau entre une extrême droite en pleine ascension, une gauche potentiellement unie, et une majorité présidentielle déterminée à conserver un maximum de sièges.
Éric Ciotti se trouve à un carrefour stratégique. Il doit décider s’il souhaite s’allier avec le président Emmanuel Macron ou s’engager dans une alliance à droite, ou encore partir seul en campagne. Cette décision est d’autant plus complexe que certains membres des Républicains pourraient choisir de rejoindre un des deux camps opposés.
Selon un sondage interne commandé en décembre dernier, Les Républicains conserveraient entre 44 et 60 sièges, soit une moyenne de 53, en baisse par rapport aux 62 élus actuels.
La liste menée par François-Xavier Bellamy a obtenu 7,2 % des voix aux élections européennes, un score en baisse par rapport à 2019 mais suffisant pour maintenir une présence au Parlement européen. Ce résultat, bien que modeste, a été accueilli avec un certain soulagement par les Républicains, évitant ainsi une disparition de la scène européenne. François-Xavier Bellamy a confirmé la nouvelle à Manfred Weber, président du groupe PPE, soulignant la continuité de leur alliance.
Ce dimanche, une alarme incendie a retenti au siège des Républicains, peu avant que le président Emmanuel Macron n’annonce la dissolution de l’Assemblée nationale. Cette nouvelle a provoqué des réactions contrastées parmi les militants LR : certains ont exprimé leur joie, tandis que d’autres, plus prudents, ont souligné les risques et les défis que cette dissolution implique.
Laurent Wauquiez, potentiel candidat aux législatives, n’exclut pas de se présenter, affirmant que « tout est ouvert ». Éric Ciotti, quant à lui, refuse toute alliance avec Macron, insistant sur le rejet du « macronisme » par les Français. Les Républicains espèrent tirer leur épingle du jeu malgré des conditions difficiles.
Depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, le groupe LR à l’Assemblée nationale a constamment diminué. En 2022, ils n’avaient plus que 61 députés. Pour les élections anticipées, les Républicains misent sur une campagne ferme contre la politique de Macron, espérant un « nouveau départ ». La dissolution de l’Assemblée nationale a surpris et divisé les militants, mais les Républicains se préparent activement pour les échéances à venir, conscients des défis qui les attendent.
Les Républicains se trouvent à un tournant décisif de leur histoire. Les prochaines élections législatives anticipées seront déterminantes pour l’avenir du parti. Entre incertitudes et opportunités, Éric Ciotti et ses alliés devront naviguer habilement pour maintenir leur influence sur la scène politique française.