L’Académie des Beaux-arts a exprimé son désaccord quant au maintien des anneaux olympiques sur la Tour Eiffel, appelant à la préservation du monument et à son classement en tant que Monument historique. L’institution a fait part de sa « perplexité » lors d’une séance plénière le 18 septembre, critiquant la décision de la Ville de Paris de conserver ces symboles jusqu’aux Jeux olympiques de Los Angeles en 2028.
Une décision jugée unilatérale et contestée
Les anneaux olympiques, installés sur la Tour Eiffel depuis juin 2024, ont été retirés ce vendredi 27 septembre. Cependant, la mairie de Paris souhaite que ce symbole revienne et reste en place jusqu’en 2028, ce qui ne fait pas l’unanimité. L’Académie des Beaux-arts estime que cette présence continue « figerait l’état 2024 d’un édifice qui n’a cessé d’évoluer de manière subtile depuis son inauguration ». Les membres de l’institution, ainsi que les héritiers de Gustave Eiffel, redoutent que la Tour, célèbre pour sa transparence et son élégance, perde de sa singularité en devenant un simple support publicitaire.
Une alternative proposée : les gares du Grand Paris
Face à cette situation, l’Académie propose de déplacer les anneaux vers un autre lieu symbolique, comme l’une des nouvelles gares du Grand Paris récemment inaugurées à l’occasion des Jeux. Cette suggestion vise à maintenir le lien avec l’esprit olympique tout en préservant l’intégrité visuelle et historique de la Tour Eiffel. En effet, l’Académie rappelle que la « Dame de fer » est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1991 et protégée par une inscription depuis 1964.
Vers un classement de la Tour Eiffel comme Monument historique
L’institution a également exprimé le souhait que la Tour Eiffel obtienne le statut de Monument historique. « Il est temps que la Tour Eiffel bénéficie d’une reconnaissance pleine et entière de son importance patrimoniale par le ministère de la Culture », affirme le communiqué de l’Académie, soulignant la nécessité de préserver cet édifice emblématique de Paris.
En attendant la décision de la mairie de Paris, les anneaux – mesurant 29 mètres de long et 15 mètres de haut – resteront absents de la structure métallique. L’avenir de ce symbole sur la Tour Eiffel reste donc incertain, face à un débat qui pourrait bien durer jusqu’aux prochains Jeux olympiques.
Alice Leroy